Pendant que Tsahal s'apprête à anéantir l'infrastructure nucléaire iranienne, Jean-Yves Le Drian menace : "Il est urgent de dire à l'Iran que cela suffit !"
Il va le leur dire !
Il va le faire !
Il va le faire, il va le leur dire, il va le faire..
Pffff... presque... les Iraniens ont eu très chaud sur ce coup-là...
Dernières
heures : Tsahal a décrété à la
mi-journée, l’état d’alerte. Celui-ci est lié au contenu de l’analyse de Jean
Tsadik qui suit. Nous conseillons, par mesure de précaution, à tous les
Israéliens de se doter d’un récepteur radio fonctionnant sur batteries, de
réserves d’eau potable et de nourriture facile à conserver, genre riz et pâtes,
ainsi que d’aliments secs.
Alerte écarlate (011701/21) [Analyse]
Par Jean Tsadik
Ce
qui a le plus retenu notre attention ces derniers jours, plus encore que les
raids sur la Syrie, les manœuvres militaires et les mouvements de sous-marins
et de bombardiers stratégiques, c’est une vidéo diffusée mercredi soir par le Commandement du Front Intérieur.
Davantage
que la défense passive dans d’autres pays, le Commandement du Front Intérieur est
l’unité de Tsahal chargée de préparer la population civile à un conflit ou à
une catastrophe, l’assister pendant la crise et contribuer à la reconstruction
après elle.
Or le
"Commandement" a émis un communiqué sous forme de vidéo proposée sur
un ton vaguement humoristique, invitant les Israéliens à se munir d’une bête
radio à piles et à la ranger dans leurs abris individuels.
Nir, le présentateur du clip, explique
qu’en cas de coupure de courant ou d’interruption du Net et des réseaux
téléphoniques, une bonne vieille radio fonctionnant sur batteries constituerait
le seul moyenpour les habitants de se
tenir informés de l’évolution de la situation et des mesures à prendre.
C’est tout. Mais c’est déjà beaucoup.
Car pour que Tsahal prenne le risque de générer un mouvement de panique en
répandant des "conseils" de ce genre, c’est assurément, au-delà du
doute sensé, qu’il y a péril en la demeure.
On s’est évidemment demandé quel Etat
ou organisation hostile pourrait associer les moyens et l’intention de détruire
(par des bombardements ou par des cyber-attaques) nos sources d’électricité. De
prime abord, nos doigts se sont instinctivement pointés vers le seul candidat
possible, s’agissant de la "République" Islamique d’Iran.
Mais en y réfléchissant un peu, nous
avons écarté cette hypothèse, en tous cas au niveau d’une initiative militaire
spontanée des ayatollahs. En effet, leur posture actuelle consiste à attendre
sans bouger une oreille la transition à la tête des Etats-Unis, le nouveau
président ayant déjà annoncé son intention de réintégrer l’accord des 5+1 avec
Téhéran sur le nucléaire.
L’USS
Georgia, de même que la plus formidable flottille de guerre réunie
depuis
très longtemps, se trouvent en ordre de combat dans la région du Golfe
De plus, pour démontrer que ce ne sont
pas des mots en l’air, Joe Biden a nommé aux postes clés de son administration
la plupart des architectes de l’accord sous Barack Obama. A l’instar d’Antony
Blinken au poste de Secrétaire d’Etat (ministre des Affaires Etrangères), qui
en fut l’un des instigateurs directs. Pour la petite histoire, Blinken est cent
pour cent israélite et fier de l’être, et parle parfaitement français pour
avoir suivi sa mère à Paris lorsqu’elle s’est remariée avec l’écrivain (entre
autres) Samuel Pisar.
A la tête de la CIA, Biden a pressenti
l’avocat David S. Cohen, tout aussi israélite que Blinken, qui fut accessoirement
"Sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement
financier" sous Obama, et membre de l’équipe qui a participé aussi bien à
l’accord avec l’Iran qu’à la gestion des sanctions relatives à ce pays.
Bien d’autres "ex-administration
Obama" font partie des cadres de celle de Biden, ce qui exacerbe en Israël
et dans les Etats arabes particulièrement la crainte d’avoir à subir une
présidence Obama III qui ne dirait pas son nom. Et qui profiterait de l’âge
canonique du Président et de ses problèmes de concentration pour gouverner à sa
place
Parmi ces ténors, l’on retrouve John
Kerry, certes au poste d’ "Envoyé présidentiel spécial pour les affaires
concernant le climat". Mais aucun lecteur fidèle de la Ména n’aura oublié
que Kerry fut le principal artisan et négociateur des accords avec le ministre
iranien des Affaires Etrangères Mohammed Zarif. A cette position, il se montra souvent
hermétique aux intérêts israéliens, pour ne pas dire franchement hostile. A
Jérusalem, au Caire, à Riyad et à Abou Dabi on se demande si Kerry ne va pas
tenter d’influencer le président novice afin de l’amener à se rapprocher de la
théocratie islamique, à nouveau pratiquement à n’importe quel prix.
A part cela, pour ceux à quicela aurait échappé, John
Kerry est aussi d’origine israélite, mais ses grands-parents, émigrés d’Autriche-Hongrie,
s’étaient convertis au catholicisme. Cela n’a évidemment aucune incidence sur
la politique américaine, mais il y a vraiment beaucoup de Juifs dans l’équipe
Biden, la plupart étant également des anciens réalisateurs des orientations
politiques de Barack Obama. Pour ne considérer que la direction de la sécurité
nationale et la politique étrangère, cinq des huit responsables choisis par
Biden répondent à ces deux critères. Outre Blinken et Kerry déjà mentionnés, Merrick
Garland sera procureur national, Alejandro Mayorkas, Secrétaire à la Sécurité
intérieure des Etats-Unis, et Avril Haines occupera le poste de directrice du Renseignement
national.
Les détails qui précèdent quant à la
formation de l’administration Biden démontrent au moins deux choses.
Premièrement, l’attachement fondamental de l’intelligentzia juive américaine au
parti Démocrate, quels que puissent être ses choix politiques à l’égard d’Israël.
Deuxièmement et précisément, que l’on peut être juif américain et bien dans ses
bottes, et en désaccord profond avec les orientations sécuritaires de
Jérusalem.
Car à Sion, on a peur de ce qu’il va
se passer sous la présidence de Biden. Ne serait-ce que pour les raisons et les
personnalités que je viens d’évoquer. Ici, on considère que la théocratie perse
et son projet de bombe atomique constituent la menace existentielle primordiale
et imminente qui pèse sur Israël et sur le reste du monde.
Au point que l’on envisage d’en
détruire les infrastructures avant que la nouvelle administration puisse être
tentée d’opposer son veto à une offensive israélienne.
C’est ce qui explique le clip du Commandement
du Front Intérieur. Ce n’est pas que l’on appréhende une attaque iranienne ces
prochains jours, ni même de la part de la milice supplétive libanaise Hezbollah
des Iraniens. Les Iraniens n’ont même pratiquement pas réagi à la plus grosse
opération israélienne de tous les temps visant leurs troupes, la semaine
dernière, dans l’extrême est de la Syrie.
Un
raid qui, contrairement à ce que vous ont dit les autres media, mais comme nous
l’annoncions pour notre part le jour même de l’intervention de l’Aviation
israélienne, a causé la mort de dizaines voire de centaines de personnes. 101
militaires iraniens et miliciens auxiliaires sont décédés, et 127 autres ont
été blessé, dont 28 sont, ce dimanche, dans un état grave, et 7 parmi ceux-ci,
désespéré.
Ces
bilans ont été recueillis ce jour dans les hôpitaux de la région par le chef de
la Ména libanaise, Michaël Béhé, spécialement à l’hôpital militaire du régime à
Deïr ez-Zor, et à l’hôpital Aïcha à Boukamal.
Les Perses n’ont pas réagi à ces
frappes qui ont réduit en poussière l’essentiel de leur positionnement à la
frontière syro-irakienne, pour la raison qu’ils espèrent que Joe Biden réintégrera
l’accord des 5+1, au pire avec quelques modifications d’ordre esthétique.
Or pour le Renseignement hébreu, la
théocratie se trouve désormais à un an de la bombe. Ce, grâce aux actions de
retardement menées par Tsahal et ses alliés, et notamment le sabotage sur le
site de Natanz des centrifugeuses de dernière génération en possession du
régime. Des machines nécessaires à l’enrichissement suffisant de l’uranium pour
confectionner l’arme atomique.
A Jérusalem, on ne permettra pas aux
ayatollahs de réaliser leur projet. Même si cela doit nous brouiller
durablement avec le gouvernement américain. Pour nous, il s’agit d’une question
de vie ou de mort.
Ceci dit, autant intervenir avant que
Joe Biden ne prenne ses quartiers. Oui, je sais il reste à peine deux jours
avant l’intronisation, et trois nuits aussi. Mais très clairement : si Tsahal a
intimé aux Israéliens de se munir de radios à piles, ce n’est pas qu’il craigne
une attaque iranienne, c’est qu’il prépare la nôtre.
Cela
ne signifie pas non plus que nous allons intervenir d’ici mercredi, c’est que
le gouvernement, l’état-major israélien, celui de l’Armée américaine et le
Président Trump, toujours en exercice, ont décidé de se ménager cette
opportunité. De la maintenir réalisable en cas de feu vert.
Est-ce
à dire aussi que nous craignons qu’en représailles les Iraniens ou leurs
supplétifs du Hezbollah bombardent nos centrales électriques ? Modérément.
Leurs chances d’y parvenir ne sont pas nombreuses, mais il vaut mieux préparer
les scénarii du pire si l’on entend se réjouir du meilleur. Non seulement
l’ennemi n’a toujours pasapporté la preuve que ses missiles balistiques et ses drones d’attaque
sont capables de toucher un objectif en Israël, mais ils sait pertinemment que
s’il essayait, il déclencherait une pluie de missiles de précision ultime qui
réduiraient à l’état de ruine l’Armée du régime et ses infrastructures, et qui
éliminerait ses leaders politiques. Au Liban, en cas d’agression du Hezb, à
l’issue d’une confrontation d’un niveau jamais encore atteint, la milice
terroriste cesserait d’exister, mais une bonne partie du Liban également.
En
fait, l’Armée israélienne ne redoute pas principalement une riposte militaire
de l’ennemi. La raison de diffusion de la vidéo de la protection civile est
ailleurs : en cas d’attaque de notre part, Tsahal aurait recours à des
brouillages électrostatiques sur une très large échelle.
Nous
le savons car le 6 septembre 2007, lors de l’opération "Hors de la
boîte", également baptisée "Verger", lorsque huit appareils de
l’Aviation israélienne, le Khe’l Avir, avaient oblitéré le réacteur nucléaire
syrien, non loin de Deïr ez-Zor, toute la région avait souffert de ces
brouillages.
En
Syrie ils furent si denses, que l’ensemble des radars fut aveuglé, et que la
DCA ne vit pas venir les F-15 et les F-16.
Au
Liban et dans la zone frontalière où nous nous trouvons, les réseaux de
téléphonie mobile, Internet et la télévision cessèrent de fonctionner. C’est
d’ailleurs ce phénomène qui nous mit la puce à l’oreille et permit à la Ména
d’annoncer l’attaque trois jours avant tous les autres media.
Dans
les jours prochains, si une opération massive en Iran est déclenchée, nous
connaitrons sans doute les mêmes effets, et peut-être même étendus à l’ensemble
d’Israël et augmentés en intensité. Or à cette aune, ce sont certaines ondes
radio qui résistent le mieux, d’où l’injonction faite aux habitants de se munir
de récepteurs autonomes.
Ce
que j’avance dans cet article ne souffre aucun doute. Non pas de l’éminence
certaine d’une frappe israélienne, mais des préparatifs en vue de la rendre
possible. Sinon Tsahal n’aurait pas diffusé cette vidéo.
Et
l’Armée U.S. ne serait pas sur le qui-vive. Ce matin encore, et pour la
cinquième fois depuis le début de ce mois de janvier, des Buff, le nom familier
du bombardier stratégique (capable de bombardement nucléaire) B-52, du Global
Strike Command américain, ont survolé Israël en direction du golfe arabo-persique.
Ils ont la particularité d’avoir l’autonomie suffisante pour décoller des USA
et larguer 31.5 tonnes de bombes sur n’importe quel point de la planète sans
avoir à se ravitailler en vol.
Mais
ce n’est pas tout. Le porte-avions USS Nimitz entouré de toute son escorte est
sur zone, de même que de nombreux autres bâtiments. A l’instar du sous-marin
nucléaire USS Georgia, avec 150 missiles Tomahawk dans ses entrailles, qui a
été filmé par deux hélicoptères iraniens en train de franchir le détroit
d’Hormuz en surface.
Les
navires et les sous-marins américains et alliés sur zone, dans le Golfe et dans
l’océan indien, sont capables à eux seuls de détruire plusieurs fois l’Iran.
Les
Perses sentent aussi monter la tension, ils ont tiré hier (samedi) des missiles
balistiques qui se sont écrasés en mer à 180km du Nimitz, et à 35km de navires
marchands qui croisaient dans le secteur. Ces derniers jours, l’Armée de la Théocratie
multiplie les exercices et inonde le Net de vidéos montrant des tirs de
missiles, lorsque ce n’est pas des visites guidées de fortifications
souterraines.
Nul
doute que ces images ne font pas beaucoup d’effet sur les militaires américains
et israéliens. L’idée est que l’assaut soit mené par des avions, des missiles
et des drones israéliens, pour permettre à Donald Trump de ne pas être celui
qui ouvre les hostilités. Ce qui nécessiterait l’accord du Congrès et serait
sans doute refusé, si près de la passation de pouvoir à Joe Biden.
En
cas de riposte iranienne, l’Army, la Navy et l’Air Force seraient contraints de
réagir, ne serait-ce que pour protéger le personnel U.S. présent en nombre,
notamment à Bahreïn et en Arabie Saoudite.
Israël
a-t-il les capacités d’anéantir seul les infrastructures nucléaires, les missiles
et la DCA iraniens ? La réponse est sans aucun doute oui. Tsahal s’y
prépare depuis des mois voire des années. Et les Iraniens ne disposent pas des
armes défensives nécessaires à empêcher les frappes des Hébreux, ni même à les
gêner dans l’accomplissement de leur tâche.
Israël a-t-il la capacité de réaliser
les oblitérations voulues en 48 heures ? A cette question aussi, la
réponse est oui. Même s’il faudrait quelques jours de plus pour peaufiner le
travail. Un temps additionnel dont il pourrait disposer en cas de riposte de
l’Armée persane.
La question subsidiaire
consiste à savoir si le Hezbollah libanais ouvrira un second front à la demande
de ses mentors de Téhéran. Nous sommes nombreux et à tous les échelons à nous
poser cette question. Pour ma part, je ne pense pas qu’il le fera, pour les
raisons que j’ai développées précédemment. Les dirigeants de la milice
terroriste chiite libanaise ne sont pas suicidaires, et ils l’ont prouvé lors
de crises précédentes. De plus, ils connaissent spécifiquement les menaces qui
pèsent sur leurs têtes.
L’Armée de l’Air israélienne a anéanti entre 22 et 25 objectifs iraniens en Syrie cette nuit
Michaël
Béhé, Stéphane Juffa, Yoshua Ohana et Jean Tsadik ont collaboré à cette dépêche
A partir de 01:10 locales et pratiquement jusqu’à l’aube de
ce mercredi matin, des vagues de chasseurs-bombardiers israéliens selon les
media officiels syriens, iraniens et arabes on déferlé sur la province de Deïr
ez-Zor à l’est de la Syrie, à proximité de la frontière irakienne.
Les appareils du Khe’l Avir, l’Armée de l’Air israélienne,
on frappé et complètement anéanti entre 22 et 25 objectifs situés autour de
Boukamal, de la ville de Deïr ez-Zor, dont le camp Saïka des Gardiens de la
Révolution khomeyniste iranienne (Pasdaran), ainsi que des radars et batteries
de missiles sol-air et d’autres cibles situées dans le désert dans la bulle de
couleur orange pastel sur la carte.
La région frappée par les raids de ce matin attribués à Israël
Les objectifs étaient les quartiers généraux de l’Armée
iranienne et de leurs milices supplétives, des bases militaires, des entrepôts
d’armes et de munitions situées sur l’autoroute shiite, ainsi que des ouvrages
de fortifications.
Les Pasdaran de la Brigade al Qods [ara. : Jérusalem]
ont fait les frais des attaques, de même que des miliciens du Hezbollah
libanais et de la Division Fatemiyoun.
La Division des Fatimides [Fatemiyoun], anciennement
Brigade des Fatimides, également appelée le Hezbollah afghan, est une milice
islamiste chiite, formée par l'Iran et constituée de combattants hazaras
afghans (Wikipédia). Elle est de plus en plus utilisées par la théocratie de
Téhéran en Syrie comme chair à canon face aux opérations israéliennes afin de
limiter les pertes parmi les militaires perses. Ces miliciens sont
principalement déployés dans la zone frontalière entre la Syrie et l’Irak et
dans le Golan syrien.
Selon notre correspondant permanent Perwer Emmal, localisé
dans le Rojava, le Kurdistan syrien, juste au nord de l’Euphrate [carte], joint
ce matin par WhatsApp, il pourrait s’agir de la plus grosse opération israélienne
depuis très longtemps, et même la plus large à ce jour.
Les communications avec la région attaquée ont été
volontairement et hermétiquement coupées par le régime de Damas, ce qui fait de
Perwer Emmal notre seule source directe d’information sur cet évènement.
Les sources indirectes étant les media déjà cités.
Les raids de ce matin ont fait des dizaines voire des
centaines de victimes, morts et blessés confondus dans les rangs ennemis. Les
destructions matérielles sont à la même échelle. Emmal, en contact avec des
indicateurs de son groupe situés à quelques kilomètres de Deïr ez-Zor, décrivent
un dispositif iranien détruit à 80% sur des dizaines de kilomètres le long de l’Euphrate
et encore fumants devant leurs yeux.
Voici les termes du communiqué de l’agence gouvernementale
d’information syrienne SANA en langue arabe :
"Deïr ez-Zor – Sana 2020-12-30
Après minuit, l'ennemi israélien a lancé une attaque
aérienne contre la ville de Deir ez-Zor et la région d'Albu Kamal dans la
campagne sud-est du gouvernorat.
Une source militaire a déclaré dans un communiqué à SANA qu'à
exactement une heure dix minutes de l'aube aujourd'hui, l'ennemi israélien a
lancé une agression aérienne contre la ville de Deir ez-Zor et la région d'Albu
Kamal [ou Boukamal], et les résultats de l'agression sont actuellement en cours
de vérification".
Jean Tsadik est d’avis que l’opération de ce matin pourrait
procéder d’une provocation israélo-américaine contre la théocratie iranienne.
Par son ampleur inhabituelle, les deux alliés entendraient pousser les
ayatollahs à tenter une riposte militaire inconsidérée à laquelle Tsahal et l’U.S
Army sont parfaitement préparés.
Si de telles représailles avaient lieu, cela justifierait
une action contre les infrastructures nucléaires et de missiles balistiques
avant le départ du Président Donald Trump de la Maison Blanche.
A noter que les media iraniens ne mentionnent pas jusqu’à
présent de vengeance imminente tel qu’ils le font d’ordinaire.
Les media gouvernementaux syrien quant à eux ne prétendent
pas que leur DCA a abattu de missiles air-sol hébreux. Selon Perwer Emmal, l’Armée
gouvernementale n’a pas même tenté d’interception ce matin. Ce qui pourrait
signifier que les raids ont été réalisés par des F-35 furtifs que les
militaires syriens n’ont simplement pas vus sur leurs radars.
D’autre part, l’Armée russe n’est pratiquement plus
présente dans cette partie orientale de la Syrie. C’est là que le contingent de
Vladimir Poutine y a subi ses pertes les plus importantes - incluant des généraux
- qui ne se justifient pas du point de vue stratégique.
Tsahal est en état d’alerte, mais la vie se déroule
normalement en Israël, y compris dans la zone frontalière Doigt de la
Galilée-Golan, où la quasi-totalité des habitants n’ont pas connaissance des
évènements que nous venons de décrire.
On peut émettre bien des critiques fondées sur l’action de
Binyamin Netanyahu, on est bien obligé de constater qu’il ne baisse jamais les
bras et qu’il déploie une énergie et une imagination sans limites afin d’empêcher
les procédures juridiques en cours contre lui de se poursuivre.
Ce, sur la base largement démontrée que c’est en restant
aux affaires qu’il peut le plus aisément trouver des prétextes soi-disant
politiques, sanitaires ou sécuritaires pour retarder sans cesse les échéances
de ses trois procès.
A l’image de ce qu’il vient de faire en obtenant de la cour,
pour cause de Corona, de repousser sine die l’audition des témoins, qui aurait
dû débuter à l’entame du mois de février avec l’appel à la barre d’Ilan Yeshua.
L’ex-PDG de Walla aurait détaillé le mécanisme d’échange de faveurs régulatoires
valant des centaines de millions pour Bezeq, et son patron, le co-inculpé Shaul
Elovitch, en échange d'une couverture favorable pour Netanyahu et sa famille
sur le site Web de Walla. Le plus grand portail informatique de l’Etat hébreu.
A l’appui de la requête de renvoi, des justifications
diverses et variées, le fait qu’Israël se trouve plongée dans un confinement
quasi-absolu pour une durée indéterminée. Netanyahu est parfaitement au courant
de ces mesures, puisque c’est sous son impulsion furieuse que le gouvernement a
pris cette décision.
N’allez pas dire que cette décision a été inspirée par
l’intention de gagner un mois ou deux de répit supplémentaire, vous passeriez
pour un mauvais citoyen, voire un gauchiste qui ne se soucie pas de la vie de
ses concitoyens, au moment où la pandémie risque de repartir de plus belle.. C’est
la marque de fabrique de la Covid 19 : depuis une année qu’elle s’en est prise
à la Terre, elle n’a de cesse de menacer de nous anéantir.
Un délai supplémentaire, disais-je, qui servira notamment à
Netanyahu à préparer une requête d’immunité parlementaire devant le prochain Parlement
– c’est ce que ses avocats ont évoqué -, même si c’est lui qui y avait renoncé
de son plein gré il y quelques mois de cela. De "son plein gré", façon
de parler, il n’avait pas une chance sur un millier de se la voir accorder par
la Knesset. Pas plus maintenant qu’alors d’ailleurs, mais la procédure pourra
lui faire gagner/perdre quelques semaines de grâce supplémentaires.
De plus, quelques jours avant les élections, la une des
media aurait été consacrée aux témoignages circonstanciés d’Ilan Yeshua et de
dizaines d’autres témoins à charge, ce qui n’est pas le top en matière de
propagande électorale.
L’obtention d’un énième délai est de bonne guerre diront
les hypnotisés du bibisme, ce genre de démarche est totalement licite. C’est
exact, à la nuance près que s’il n’avait pas la possibilité de gouverner par
décrets à cause de la pandémie, ces requêtes ne pourraient pas être formulées. Aucun
autre justiciable en Israël ne saurait être à la fois celui qui promulgue les
lois et celui qui en bénéficie. Cela ne sent pas bon, mais ça reste légal. Dans
la puanteur épaisse on peut toutefois lire que celui qui est accusé à tort fait
tout ce qui est en son pouvoir pour accélérer la diligence de la justice, alors
que celui qui se sait coupable agit comme… Netanyahu.
Ces procédures de retardement restent du menu frottin, j’en
conviens aisément. Ce sont des dispositions qu’il doit prendre car elles aident
N. à s’accrocher au pouvoir, et que s’accrocher au pouvoir demeure la seule
solution en ce qui le concerne pour ne pas passer la totalité du restant de ses
jours derrière les barreaux. Ce qui est motivant, j’en conviens volontiers
aussi.
Mais à quoi bon être un génie du mal si c’est pour se
contenter de ces procédures d’avocaillons ? Et quand j’évoque un génie du
mal, je ne parle pas de Lex Luthor, l’adversaire le plus tenace de Superman,
mais de son professeur, Binyamin Netanyahu.
Voyez plutôt : en théorie, au
moment où vous lisez cet article, le sus-cité est cuit.
En mars dernier, après avoir envoyé les Israéliens aux
urnes pour la troisième fois en moins d’un an dans le seul but de dégager une
majorité parlementaire qui lui voterait enfin l’immunité juridique, il ne
disposait que de 58 sièges sur 120. Il était donc dans l’incapacité de former
une coalition de gouvernement.
A la suite d’une négociation quasi-interminable, émaillée
d’entourloupes bien bibiennes comme s’il en pleuvait, Mister N. conclut un
accord de gouvernance avec Benny Gantz, le leader de Kakhol-Lavan, à l’époque l’autre
grand parti du pays. Cette entente prévoyait principalement deux effets :
faire accepter un budget sans délai par la Knesset, car cela faisait un an et
demi que l’Etat hébreu fonctionnait très mal sans budget, et se relayer à la
tête de l’exécutif, Netanyahu cédant sa place à Gantz en novembre 2021.
Le Premier ministre n’a respecté aucune des dispositions
prévues dans le contrat de coalition, y compris, cela va presque sans dire, les
deux conditions essentielles ci-dessus qui avaient amené le chef de
Kakhol-Lavan à partager le pouvoir avec le mari de Sara.
Les affidés de Netanyahu s’époumonèrent sur commande sans
attendre que l’encre de l’accord de gouvernance soit sèche à expliquer que Benny
Gantz était un médiocre qui n’avait pas la carrure nécessaire pour occuper les
fonctions de Premier ministre et qu’en cas d’alternance, il mettrait la survie
de l’Etat hébreu en danger.
Les mêmes ne se posèrent pas la question de savoir qui
était à l’origine de ce terrible danger : le "médiocre Gantz",
qui, le pauvre, ne peut pas grand-chose à ses carences, ou celui qui venait de
s’engager à lui remettre les clés de la barraque-Israël ? Ils conclurent
donc à la grande sagesse de Binyamin Netanyahu qui, quitte à hypothéquer le
salut de son âme, se sacrifiait pour protéger la pérennité d’Israël en refusant
de passer le flambeau à Gantz. Le grand homme..
Quant au budget, les hypnotisés n’expliquèrent rien du
tout, pour la raison que le génie ne s’était pas fatigué à développer sa
décision. Prise contre l’avis de la totalité des économistes israéliens, et
même de son ministre hyper-Likoud des Finances ; le papa de Yaïr se borna à
balbutier que l’adoption d’un budget n’était pas conseillée en période de
pandémie. Très étrange plaidoirie en vérité.
Car sur cette lancée, il faisait de notre pays le seul de
l’OCDE à exister sans budget depuis deux ans, et à perdre plusieurs milliards
d’euros à cause de l’anarchie et du gaspi que cela introduit dans la gestion
des finances de l’Etat.
C’est à croire que les 37 Etats de l’Organisation de Coopération
et de Développement Economiques, et les centaines d’experts qui les
accompagnent, ignorent tous les bienfaits de l’absence durable d’un budget sur
l’économie d’un pays en crise..
La vérité est évidemment ailleurs. D’une part l’adoption du
budget aurait exposé au public les coûts réels de la foutoirocratie bibienne,
ce qui n’est pas conseillé en régime d’élections permanentes. De l’autre, si le
budget avait été voté, l’accord de coalition prévoyait que, dans tous les cas
d’élections anticipées, c’est Benny Gantz qui assumerait la direction du pays.
C’était comme au Monopoly lorsque vous tirez la carte : "Avancez vers
la case Prison sans passer par la case Départ".
Avant d’ouvrir cette parenthèse, nécessaire à ma
démonstration, j’avais écrit qu’en principe, au moment où vous lisez cet
article, Monsieur N. est cuit.
Car il est vrai qu’en consultant les derniers sondages, on
se rend compte que la popularité du Likoud fond telle une peau de chagrin et que
le parti conservateur ne recueillerait que 27 sièges le 23 mars prochain. Il ne
serait épaulé que par les deux formations religieuses qui totaliseraient quant
à elles entre 13 et 16 mandats.
Tous les autres partis sans exception ont gravé en lettres
de fonte de leur programme électoral la priorité absolue de se débarrasser de
B. Netanyahu. Et pour avoir subi camouflets et fausses promesses de la part de
l’intéressé durant des années, je peux vous assurer qu’ils sont à la fois démontés
et convaincus. Lors, avec une projection de 43 sièges en moyenne début janvier,
quand il en faut 61 pour gouverner, et que les élections ont lieu en mars, on
est cuit..
Même si les instituts de sondages israéliens sont les plus
mauvais de la Planète et qu’il faille leur concéder une marge d’erreur de 20%,
N. reste cuit. Personne n’a jamais réussi une remontada de 17 sièges en deux
mois et des poussières.
Or une seule personne au monde pourrait y parvenir,
précisément le mentaliste des masses Netanyahu.. Il vient de réaliser deux
coups démoniaques, et je pèse mes mots. Un coup moyen et un immense. Les deux,
au mépris absolu de toute espèce de valeurs, du bien et du mal, du haut et du
bas, de la gauche et de la droite, du chaud et du froid, du sec et de l’humide,
du rouge et du noir, et j’en passe, l’énumération des contrastes dans ce cas pourrait
durer des heures.
J’entends de derrière mon ordinateur les obnubilés qui
tentent au vol de se faire passer pour des confucianistes et qui hurlent à mes
oreilles : "Qu’importe qu’un chat soit noir ou blanc pourvu qu’il
attrape les souris !". Et je dis, comme ils passent allègrement du
dogme biblique au pragmatisme à outrance.. Et je dis qu’ils se moquent de
l’Etat de droit, de la démocratie, de la Justice séculière, de l’égalité des
droits entre les races et entre les genres, comme moi je me fiche de l’an
quarante… avant Jésus Christ.
Je dis encore qu’à cause d’eux et à cause de cela nous
n’avons pas de constitution et nous vivons dans un Etat, non dans une
république, ni même dans une monarchie constitutionnelle, parce que dans la
Torah il n’y a que des monarques absolus oints par les prophètes en attendant
le messie. Et que nous tolérons qu’ils attendent que nous passions de mode avec
nos valeurs, et que nous sommes sots au point d’y renoncer pour qu’ils puissent
participer au "consensus national". Pour mieux nous marginaliser. Et
qu’ils sont radieux au surplus de voir Mister N. démontrer la fragilité de ces
valeurs en les détruisant les unes après les autres, contrairement à celles des
anges et des prophètes, mais qui sont aussi celles du racisme et du machisme.
Car il y a deux courants dans notre société qui louvoient entre
l’a-sionisme, l’antisionisme ou l’antisionisme féroce, qui représentent 30 à 40
sièges potentiellement, et qui sont constitués par les Arabes et par les Juifs
orthodoxes.
Les Arabes parce que nous les rejetons. Les Juifs
orthodoxes, parce qu’ils rejettent tout ce que nous représentons. Mais c’est
une condition sine qua non d’inclure l’un de ces courants dans sa coalition
pour pouvoir gouverner. Et dès lors que ce sont des citoyens, il n’y a pas
d’obligation qu’ils aiment leur pays pour profiter des droits qu’il procure, ni
de s’abstenir de participer à sa gouvernance.
La citoyenneté n’est pas un parti politique ni une opinion,
c’est un état légal.
Le coup moyen de Netanyahu, c’est précisément, qu’après
avoir stigmatisé les députés arabes en les traitant de "terroristes suppôts
du terrorisme et du Hamas", après avoir insulté ceux qui s’entretenaient
avec eux, après avoir choisi comme thème central de sa campagne électorale :
"c’est soit moi, soit les Arabes", de les inclure sur la liste du
Likoud pour les prochaines élections.
Ce serait énorme s’il n’y avait pas Le Grand Coup.. Le
premier mars, soit 22 jours avant les élections, Binyamin Netanyahu va prendre
la parole sur toutes les chaînes de télévision. Il ne va pas essayer de se
faire passer pour un honnête homme, personne de sensé ne le croirait, il ne va
rien justifier du tout. Il va juste dire qu’Israël est le seul pays au monde
qui soit débarrassé duCorona, que nous pouvons abandonner nos masques et nos
mesures barrières, et reprendre nos activités lucratives pendant que tous les
autres êtres humains de la Planète sont confinés ou malades.
Depuis le Nouvel An, les livraisons de vaccins de Pfizer
s’asséchaient et celles de Moderna n’avaient pas commencé. Ce lundi, les
caisses maladies ont même été contraintes d’annoncer qu’elles cessaient
d’administrer la première piqûre à de nouveaux demandeurs afin d’assurer la
seconde à ceux qui ont reçu la première.
Mais dans le même temps, un avion-cargo déversait 750 000
doses de Pfizer à Tel-Aviv, et il en est prévu d’autres cette semaine. Parce
que Netanyahu a passé un deal avec le patron de Pfizer, un accord intitulé
"Retour à la vie". Au lieu de l’évoquer à sa place, laissons
s’exprimer le Premier ministre :
"L'accord que j'ai conclu avec Pfizer nous permettra
de vacciner tous les citoyens israéliens de plus de 16 ans d'ici la fin du mois
de mars et peut-être même plus tôt", a déclaré Netanyahu jeudi lors d'un
discours public diffusé sur toutes les grandes chaînes de télévision.
N. a négocié des millions de vaccins en présentant Israël
comme un pays modèle pour la vaccination mondiale, il y en aura même plus que
nécessaire, nous pourrons en faire bénéficier d’autres populations – Israël est
en train de devenir "une lumière parmi les nations" (c’est de moi,
pas de Moïse).
Binyamin Netanyahu me redemande la parole : "Ces
dernières semaines, j'ai eu dix-sept conversations avec mon ami, le Président
et PDG de Pfizer Albert Bourla (…). Ce soir (jeudi), je suis ravi de vous
informer d'une formidable avancée qui nous sortira du Coronavirus et nous
ramènera à la vie. Nous serons le premier pays au monde à sortir du Coronavirus !".
Yeah.
Dans le plus pur style bibien, l’accord est secret, seul le
leader vénéré (les Iraniens appellent cela un Guide Suprême) qui l’a négocié en
connaît ses clauses. Elles ne nous seront pas dévoilées, immatures créatures que
nous sommes, mais pas non plus aux députés ni aux ministres. Les imbibés
aboient : "Grincheux de gauchiste, petit joueur, l’essentiel est que
tel Moïse fendant les eaux de la mer Rouge, Benjamin 1er vient de
sauver Israël et le monde !".
Moi qui suis un admirateur modéré de Charlton Eston, qui
n’ai pas donné mon accord pour vivre dans le Bibiland, et qui n’ai strictement
aucune confiance dans aucune des décisions que ce triple inculpé au pénal pourrait
prendre. Ce pourquoi j’ai choisi de vivre dans un Etat de droit, et suis très
inquiet du fait que notre Khameneï national a certainement promis à son "ami"
Albert Bourla de lui communiquer tous les dossiers médicaux des vaccinés, y
compris le mien. Sinon pour quelle raison cet accord devrait-il être
secret ? Ne me dites pas qu’il aurait touché une commission comme sur les
sous-ma...
Pour Pfizer, il s’agit d’un modèle inespéré. De bonne
taille : neuf millions d’habitants est un nombre crédible, mais plus
facile et plus rapide à vacciner que soixante-dix millions. Bien organisé,
grâce à son réseau de dispensaires des caisses-maladies. Facile à gérer, alors qu’il
n’existe qu’un seul interlocuteur, dont la liberté même dépend de la réussite
de l’expérience. De plus, le modèle finance l’expérience, en payant la dose
deux fois plus cher que les Européens. J’ai encore quelques doutes quant à N.,
mais je suis en revanche convaincu que l’ "ami" Bourla est un génie
du commerce.
Netanyahu admet simplement que "dans le cadre de
l'accord avec Pfizer, Israël jouera le rôle d’Etat modèle mondial pour la
vaccination rapide de tout un pays et fournira à l'entreprise des données
statistiques qui aideront à développer des stratégies pour vaincre le
coronavirus [dans les autres pays]".
Pfizer a probablement pris une habile décision commerciale
stratégique, de plus, il sauve Israël et pourrait finir par sauver Netanyahu
par mégarde.
Le cas est si démesuré qu’il est cocasse…
Soyons encore plus précis et honnêtes : il est
possible que je lui doive la vie, et il est certain que des milliers de mes
compatriotes échapperont à la maladie et à la mort grâce à lui. A lui, au
vaccin, non à Netanyahu.. Quoique… S’il n’était pas inculpé. S’il ne risquait
pas l’ouverture imminente du dossier des sous-marins et partant, la prison à
perpétuité pour haute trahison. S’il ne devait pas remporter à tout prix les
élections générales de mars, il n’aurait pas conclu, toutes affaires cessantes,
et à n’importe quel coût, tel un dictateur, l’accord avec Pfizer..
Et ma vie serait menacée. Et objectivement, ma vie est mon
bien le plus précieux. Plus encore que l’Etat de droit ? Cela se discute,
mais les arguments abondent dans les deux sens.
Méphistophélique
A ce point de la discussion, il importe d’être aussi
transparent que le cristal le plus pur. Je connais le coquin personnellement,
je sais ce qu’il a perpétré même au-delà de ce que j’ai déjà écrit. J’ai la
conviction intime que c’est un être monstrueux, égoïste, plus avaricieux qu’Harpagon,
qui n’a pas la moindre pensée ni pour son pays ni pour ses citoyens, qui
sacrifie tout pour éviter la juste sentence de ses actes, et je dirais, si
j’avais la qualité professionnelle pour le faire, que c’est sans doute un
détraqué mental profond et violent.
J’ai dit ceci et je le pense. Mais ensuite ?
Si n’importe quel leader de n’importe quel pays – démocrate
ou tyran - s’adressait le 1er mars à ses administrés en leur disant
"Grâce aux décisions que j’ai prises, vous n’avez plus à craindre du
Coronavirus ; vous pouvez baisser vos masques et reprendre le cours normal
de vos vies !", ne mériterait-il pas d’être réélu ? Ou, à tout
le moins, d’obtenir un sauf conduit pour éviter la prison ?
Du reste, mon avis est que, sauf mauvaise surprise,
difficultés de fabrication ou d’approvisionnement chez Pfizer, inefficacité du
traitement – c’est une expérience à l’échelle d’un pays après tout -, apparition
de graves effets secondaires, Israël sera immunisée au moment des élections et
Netanyahu obtiendra une coalition majoritaire à la Knesset.
Le message politique est trop fort, basé sur la souche
populaire d’animaux de trait qui le soutient déjà, pour qu’il en soit
autrement.
Qu’en penser ? Espérer une mauvaise surprise pour que
le corrompu aille en prison ? Naaan, l’intérêt général et vital surpasse
celui d’un seul individu, et nous le payons assez cher ce vaccin ! Posez
la première question à quelqu’un d’autre, je n’ai pas la réponse. Que le mal
absolu peut accoucher du bien ? Il faudra attendre que les choses se
fassent et prendre le recul philosophique pour appréhender l’événement. L’encre
va couler à flots, c’est une lapalissade.
Il lui reste à gérer la synchronisation temporelle :
maintenir suffisamment longtemps le pays sous confinement absolu, sous la "menace
mortelle" de la Covid pour empêcher la réouverture des audiences de ses
procès, et lâcher la bride quelques jours avant son discours sur la guérison
miraculeuse, afin que les gens sachent avant qu’il ne parle qu’ils sont sauvés
et qu’ils attendent son intervention avec l’impatience voulue. Mais pour le
génie du mal, un tel ajustement, c’est de la roupie de sansonnet.
Michaël
Béhé, Stéphane Juffa et Jules Mazouz ont collaboré à cette dépêche
La nuit dernière, à partir de 23h05 locales, l’Armée
israélienne a procédé à de nombreuses attaques au missile visant des objectifs
en Syrie. Ces objectifs étaient compris dans un rectangle de 125km de long sur
l’axe Nord-Sud, et 103 de large, en Est-Ouest.
Des dizaines de missiles ont été tirés, la plupart à partir
du sol, de la région du Golan israélien, alors que certains sites étaient pris
en charge par le Khe’l Avir, l’Armée de l’air israélienne.
Carte des raids israéliens en Syrie du 6 janvier 2021
Tous les missiles ont atteint leur but, aucun d’entre eux
n’a été touché par la DCA (Défense Contre Avions) ennemie, en dépit de
communiqués mensongers diffusés par les media du régime alaouite d’al Assad, et
repris par de nombreux media occidentaux, y compris en Israël.
La confusion à ce propos est entretenue par le fait que
Tsahal n’émet généralement aucun communiqué suite à ce genre d’opérations.
Des dizaines de missiles anti-missiles ont été tirés en
vain par l’Armée gouvernementale syrienne, principalement à partir de la
colline du Jebel al Mania, dont les batteries sont censées défendre Damas
contre des incursions aériennes par le Sud ainsi que toutes les positions
gouvernementales, iraniennes, hezbollanies et celles opérées par les milices chiites
supplétives entre la capitale syrienne et la frontière israélienne.
Le Jebel al Mania se situe à 8km au sud de Damas, 41km à
l’est de la frontière israélienne et à 70km de la rédaction de Métula [carte][la
position figurée d’al Mania sur notre carte est imprécise en raison du manque
de place disponible].
Sur le Jebel ce sont les radars et les
batteries de la 91ème division gouvernementale qui ont été visés et
détruits. On compte des dizaines de morts et de blessés parmi les servants de
ces matériels.
Ces installations devaient entre autres protéger
la multitude de dépôts d’armes, de postes d’observation et de radars déployés dans
la zone d’al Kisweh, à 7km à l’ouest d’al Mania, très souvent prise pour cible
par Tsahal [carte]. Le village d’al Kisweh se situe à 5km au sud-ouest de
Damas, 35km à l’est de la frontière israélienne (ligne Alpha), et à 60km à
l’est de notre rédaction.
Ce sont pour la plupart des positions des
Gardiens de la Révolution khomeyniste iraniens, étoffés par des miliciens
supplétifs d’autres nationalités, ainsi que des miliciens du Hezbollah
libanais. C’est également dans cette région qu’est installé le quartier général
de la 1ère division de l’Armée d’al Assad.
Tous les objectifs visés ont été détruits. Michaël
Béhé a dénombré 17 morts et 28 blessés autour d’al Kisweh, dont l’officier de
l’Armée gouvernementale Hussein Hamm. Ladite armée ne communique pas sur les
pertes iraniennes et celles des autres combattants étrangers.
De nombreuses autres places fortes de
l’ennemi ont été frappées et anéanties par des missiles sol-sol entre al Kisweh
et la frontière israélienne.
Les blessés ont été évacués vers l’hôpital
privé al Salam [ara. : la paix] dans le périmètre de Damas. Plusieurs se
trouvent dans un état critique.
L’autre objectif principal des raids de la
nuit dernière se trouve plus au sud de la Syrie, à 45km en moyenne au nord de
la frontière jordanienne. Il s’agit aussi d’une colline, as Swayda [carte],
accueillant de nombreux radars et postes d’observation de la frontière
israélienne à 78km plus à l’Ouest.
Le sommet de la colline d’as Swayda se situe
à 80km au sud de Damas et à 125km au sud-est de la rédaction de la Ména.
Dans la plaine s’étalant au bas de la
colline, sur 40km vers l’Ouest, sont dispersées des batteries de missiles
sol-air opérées par la Brigade des Radars de l’Armée gouvernementale. Notamment
autour du village d’al Dur.
L’explosion de la position d’al
Dur la nuit dernière
De multiples unités de Pasdaran (Gardiens de
la Révolution Iranienne), du Hezbollah et des supplétifs chiites, dont une
unité afghane, occupent ces positions et tentent d’en faire un bastion militaire
face au sud du Golan israélien.
Les pertes sur cette zone sont également
conséquentes. Des sources hospitalières jointes par Michaël Béhé faisaient état
cette nuit d’une trentaine de tués.
Les destructions sont tout à fait
considérables. Des amis de la Ména dans cette région que nous avons joints tôt
ce matin nous ont narré des grosses explosions survenant au cœur des nids de
missiles.
Parmi les pertes gouvernementales il y a
l’officier Abdul Karim Shakhbaïr, qui était bien connu dans cette contrée.
D’autre part des positions du Hezbollah ont
été attaquées par le Khe’l Avir et détruites à al Dimas [carte], à 11km au
nord-ouest du palais présidentiel de Bashar al Assad à Damas, 4km de la frontière
libanaise à l’ouest, et à 60km au nord de Métula, le territoire israélien le
plus proche.
L’attaque massive de la nuit dernière, qui a
causé la mort d’au moins 80 militaires et miliciens ennemis et en a blessé
environ 120 autres, intervient 48 heures exactement après une visite de toutes
les régions visées par des officiers d’état-major des Gardiens de la Révolution
iraniens. Pratiquement tous les sites qu’ils avaient visités durant trois jours
ont cessé d’exister.
Ils avaient également visité des aéroports et
des héliports, neufs ou restaurés, qui n’ont pas été attaqués la nuit dernière.
On apprend d’autre part que des bombardiers
stratégiques américains B-52 ont survolé Israël ce matin, pour la troisième
fois en quelques jours. C’était une façon pour l’Armée américaine d’indiquer à
Téhéran qu’elle est au courant des opérations de cette nuit, qu’elle les
approuve et qu’elle est prête à en découdre avec les ayatollahs au cas où
ceux-ci décideraient de franchir un échelon supplémentaire dans leur
confrontation avec Jérusalem et les autres alliés de Washington au
Moyen-Orient.
La tension reste très importante dans cette région de la
Planète, en témoigne également le déploiement de batteries antimissiles – Dôme
de Fer, Fronde de David – dans la région d’Eilat. Ce, afin de parer à une
éventuelle agression en provenance des alliés Houthis de Téhéran au Yémen.
Ce jeudi et pour le moment, la situation est calme dans le
Doigt de la Galilée, sur le Golan et sur l’ensemble du territoire israélien.
Des dizaines de milliers de manifestants envahissent le Capitole
15:10 à Washington DC, 22:10 à Métula, 21:10 à Paris,
Aujourd'hui
se déroule la cérémonie par laquelle le président des Etats-Unis est finalement
désigné dans le Capitole – le bâtiment dont une aile abrite la Chambre des
Représentants et l'autre le Sénat.
Lors de cette
cérémonie, le Vice-Président ouvre les enveloppes contenant les votes des
grands électeurs. Ces votes sont comptés, le résultat est certifié et les
membres des deux Chambres désignent en conséquence le nouveau Président, qui
prend ses fonctions deux semaines plus tard.
La cérémonie vient d'être interrompue par le
passage en force d'une manifestation de partisans du Président Trump, comptant
des dizaines voire des centaines de milliers de participants, réunis à
Washington pour protester contre la fraude électorale. Les manifestants ont
rompu le barrage de police et sont entrés dans le Capitole.
Regarder une vidéo prise à l’intérieur de la Chambre :
Les
Représentants et les Sénateurs se trouvent encore à l’intérieur du bâtiment, il
ne semble pas qu’ils aient été molestés. Certains ont trouvé refuge dans les
sous-sols.
Des forces
supplémentaires sont en route vers le Capitole pour évacuer le bâtiment. Le
Président Trump, qui avait répété plus tôt dans la journée sa conviction
d'avoir gagné les élections, vient de prendre la parole pour appeler les
manifestants à ne pas affronter les policiers. Le maire de Washington a décrété
un couvre-feu applicable à partir de 18 heures.
Il est
possible de suivre les événements sur toutes les chaînes TV américaines, FOX
News, CNN, etc.
Les vœux de l’an pour 2021 des rédacteurs de la Ména (010101/21)
Stéphane Juffa à Métula, rédacteur en chef et
analyste stratégique
Saleté d’année que celle qui se termine. 2020
aura fait bien plus de mal et beaucoup plus durablement que l’on ne se l’imagine.
En plus des disparus – combien d’artistes s’en
sont allés ! -, des difficultés économiques, de l’incertitude, la pandémie
et le confinement ont pesé sur les couples et généré des déchirements
familiaux.
Ceux qui étaient en sursis et ceux qui vivaient
à distance n’ont pas tenu. Une épidémie est surtout semeuse de malheur.
Révélatrice des à peu près.
La crise du Corona a démontré la fragilité des
systèmes humains et les faiblesses de tous ceux qui nous dirigent.
Le virus nous rappelle aussi que l’état réel du
monde est la prééminence du doute sur les certitudes et partant, que les gens
heureux sont ceux qui sont capables de vivre durablement avec le doute.
Les moments de bonheur ne sont pas la norme,
ils sont des moments d’exception, sachons les cueillir et les cultiver. C’est
la leçon du virus à mes yeux.
Sachons réintégrer la finitude dans nos vies,
nous les vivrons mieux. Ne soyons pas les mêmes après qu’avant, sinon, la
douleur n’aura servi à rien. Mais rien n’est sûr, cela peut aussi être pire.
La Terre, pour le moment, plie beaucoup mais ne
rompt pas malgré les commentaires alarmistes. Mais nous sommes toujours à la
merci d’une mutation qui tuerait des milliards d’êtres humains. Dommage que le
vaccin ne soit pas arrivé en Israël trois mois plus tôt, cela nous aurait
peut-être permis d’être préservés des mutations.
Sur le plan économique, Israël a pioché 30
milliards d’euros dans ses ressources pour parer aux besoins les plus pressants
créés par la pandémie. C’est approximativement le quart de son budget annuel,
mais rien n’a été durablement solutionné. C’est peu ou prou la situation qui
prévaut dans les autres pays industrialisés, les plus grosses dépenses sont
cependant à venir et nous mettrons des décennies à les rembourser.
Grâce à Donald Trump, l’Etat hébreu a intégré
sa place naturelle au Moyen-Orient, nous ne l’oublierons pas. Il a aussi
instauré la paix entre les Serbes et les Kossovars, ce qui était encore
largement plus difficile. S’il n’obtient pas le Prix Nobel de la Paix, il
faudra cesser de décerner des Prix Nobel.
2021 s’ouvre sur la menace persistante de la
bombe atomique iranienne. A part la pandémie, c’est la plus grande menace qui
pèse sur le Monde. Mais celle-ci est soluble.
Heureusement, Tsahal a en ce moment un très
grand chef d’état-major en la personne d’Aviv Kokhavi.
Sinon, je constate avec plaisir que les
rédacteurs ne s’accordent pas dans leur appréciation de Binyamin Netanyahu.
C’est leur droit et ils le font de façon civile sans insulter personne.
Mais je ne suis pas neutre, et je réponds à
ceux qui déclarent très légèrement que j’éprouverais de la haine à l’encontre
de ce Monsieur, que je ne l’accuse pas de corruption. De cela, c’est la justice
israélienne qui se charge. Je l’accuse de haute-trahison. Pour avoir accepté
seul et par appât du gain, en court-circuitant toutes les instances de décision
du pays, au nom d’Israël, de vendre des sous-marins furtifs capables de lancer
des bombes atomiques à un Etat qui pourrait éventuellement les utiliser contre
Israël et nous détruire. Pour cet acte, je suggère la perpétuité augmentée
d’une période d’incompressibilité de mille ans. Mais je ne décide pas, car je
n’ai pas autorité pour le faire.
Je brosse un portrait sans doute réaliste de la
situation qui prévaut en ce tout début d’année. Mais je ne suis pas pessimiste,
je crois qu’il existe une solution à toutes ces incertitudes, c’est l’amour. Je
crois en l’amour comme valeur suprême chez les humains, comme d’autres croient
au ciel, aux rabbins et à Jésus, et j’engage vivement ceux qui sont capables
d’aimer à ne pas s’en priver. Car les misères du Monde, comme lorsqu’on les
regarde depuis la station spatiale, deviennent minuscules quand on aime
vraiment.
Bon amour pour 2021..
Michaël Béhé à Beyrouth
(analyste politique, chef du bureau libanais de la Ména)
Triste Liban en cette fin 2020. Ce qui prime sur tout,
c’est que nous n’avons pas d’argent et que c’est dur de voir un voisin de
trente ans, professeur d’université, faire les poubelles pour manger.
Ce n’est pas que son salaire n’est pas payé, c’est
qu’il n’est pas indexé sur le dollar alors que le coût de la vie l’est. Il
travaille, mais ce qu’il ramène à la maison ne couvre pas le quart de ses
besoins.
La situation sécuritaire est à peine moins
préoccupante : il n’y a pas de gouvernement, mais le pays est dirigé. Par
le… Hezbollah. Et uniquement dans l’intérêt de l’Iran.
Et la Covid fait des ravages alors que notre système de santé n’est pas en
mesure d’accompagner correctement la pandémie. Particulièrement pour les plus
modestes.
Le seul espoir réside dans la réaction de mes
compatriotes ; ils ne sont pas dupes et exigent le désarmement de la
milice et la paix avec Israël. Les affrontements avec les représentants du
pouvoir sont de plus en plus violents. L’initiative d’Emmanuel Macron est
pathétique et inutile ; elle n'a pas eu d'autre effet que de rendre le
Hezb fréquentable.
Israël est le pays le plus admiré au Liban. La paix
est au bout du couloir, elle est inévitable. Nous en avons tous besoin. Merci
pour votre soutien de 20 ans à notre agence.
Sylvie Tobelem en Israël
(1ère assistante de rédaction)
Toujours
à la bourre au service des abonnés. On s’occupe de vous depuis trois
emplacements différents, personnellement, je me trouve à 160km de Métula. Je
n’ai vu Stéphane Juffa que deux fois depuis le début de l’épidémie.
Mais
nous sommes presque à jour et, compte tenu des circonstances, ce n'est pas mal.
Le Corona commence à me peser, la situation politique également. Ben Caspit, un
grand journaliste du Likoud, disait
à propos de M. Netanyahu ce mois de décembre : "Il s’agit d’un
homme et de sa famille qui représentent un danger réel et tangible pour
eux-mêmes et pour notre existence ici".
Le
parti auquel ma famille adhérait traditionnellement s’écroule de l’intérieur.
Il y aura des élections en mars et M. Netanyahu sera jeté aux oubliettes de
l’histoire. C’est le moment car nous n’en pouvons plus, notre pays se dérobe
sous nos pieds. Le doute concerne chacune de ses décisions : est-ce pour
échapper à la justice ou dans l’intérêt d’Israël ?
Longue
vie à la grande famille de la Ména, les rédacteurs et les lecteurs !
Perwer Emmal (correspondant
dans le Kurdistan syrien)
Le
rêve d’un Etat kurde s’est temporairement envolé avec la décision de Donald
Trump de laisser tomber le Rojava [le Kurdistan syrien. Ndlr.] et le Kurdistan
irakien. En Irak, il nous a jetés en pâture à ses pires ennemis, les Iraniens,
dirigés par feu Soleimani, qui nous ont chassés de Kirkouk avec des chars et
des missiles américains destinés à l’Armée irakienne.
C’est
dur à admettre mais nous devons à
Vladimir Poutine et à ses soldats d’avoir échappé à un génocide.
Personnellement, sans eux, à Kobani, à trois jours près, j’étais un homme mort.
Mais
ce n’est que partie remise, nous vivons pour obtenir un pays libre et
démocratique qui s’étendra sur nos terres, en Syrie, Turquie, Irak et en Iran.
En
attendant, je fournis des indications à la rédaction de Métula.En ce moment, ce ne sont pas des articles, il
n’y a pas de quoi en écrire. Nous combattons aux côtés de la coalition
occidentale les reliques de l’Etat Islamique par des opérations coup de poing,
nous tenons en échec les forces d’al
Assad (les Russes ont quitté la région qui va de Deïr ez-Zor à la frontière
irakienne), nous informons les Israéliens sur les activités des Iraniens sur
l’autoroute chiite et nous faisons face aux Turcs et à leurs mercenaires
islamistes à l’occasion des guet-apens sanguinaires qu’ils nous tendent à
l’intérieur même du Rojava.
Nous
sommes les fantassins des Américains. C’est ainsi que nous touchons du
matériel, que nous restons organisés, que nous faisons entrer des devises et
que nous nous préparons à chasser Erdogan de notre patrie.
Nous
conservons par ailleurs quelques enclaves dans le canton d’Afrin, notamment aux
environs de la position turque d’al Bab.
Olivier Katz à Jérusalem
(rédacteur-relecteur)
Notre
plus grande difficulté sera cette année de faire disparaitre l’année 2020 le
plus rapidement possible de nos mémoires, pour voir advenir 2021… et ses
confinements, mesures barrières et difficultés économiques secondaires.
Il y
aura aussi, espérons-le, le triomphe de la vaccination contre le virus et la
reprise d’une activité presque normale (il ne faut pas en demander trop) autour
de nous.
Et
si, en ouvrant les yeux en 2021, la machine de guerre atomique iranienne a
disparu, l’Arabie Saoudite et l’Indonésie prennent part au sommet exceptionnel
« Israël et ses nouveaux amis », le budget de la Knesset est accepté à
une large majorité et les touristes sont à nouveau présents dans le pays, on
considérera que 2020, à l’instar des guerres de Gog et Magog, n’aura été que
les soubresauts du passage vers une ère nouvelle de paix et de prospérité.
Bonne année à tous.
Ilan Tsadik à Sdérot
(journaliste, reporter, journaliste sportif)
J’attends.
J’attends que Netanyahu s’en aille. Cela n’est plus possible, la corruption
gagne partout ; elle n’est plus un crime mais un modèle.
A force de confinements, la plupart des gens
ne gagnent plus leur vie mais on les poursuit toujours s’ils ne paient pas
leurs dettes.
Les
administrations ne fonctionnent pas. Ou alors, les fonctionnaires vous font une
faveur lorsqu’ils vous répondent. Le plus souvent, ils en savent moins que vous
sur le sujet que vous abordez et n’ont pas la moindre envie de faire un effort
pour se renseigner.
Les
cours à l’université (ma femme et moi poursuivons nos études) sont chaotiques.
Nous
subissons le pire gouvernement depuis la création de l’Etat d’Israël. La
situation sécuritaire dans le pourtour de Gaza où nous habitons stagne. Les
terroristes islamiques peuvent nous attaquer à la roquette à n’importe quel
moment. On ne dort que d’un œil. On craint pour les enfants.
A
mon avis, la moitié des habitants de la région a quitté le pourtour. Ne restent
que ceux qui n’ont pas les moyens de faire autrement, ceux qui n’ont pas de
travail ailleurs et quelques idéalistes.
Netanyahu
s’en moque. Il n’est absorbé que par une seule et unique question :
comment échapper à la prison. Là cela sent toutefois la fin de son ère, les
rats de son parti quittent le navire. Il ne peut plus compter que sur ses
affidés du Likoud – ceux qui n’ont pas d’avenir politique sans lui, largement
les plus bêtes – et sur les deux partis religieux, qu’il arrose de pognon et de
passe-droits face aux restrictions du Corona comme s’il en poussait sur les
arbres. C’est tout ce qui importe aux partis religieux et aux cours hassidiques.La politique, la démocratie et l’Etat
d’Israël sont vraiment les cadets de leurs soucis.
Mais
ce n’est pas avec ce soutien que Netanyahu va remporter les quatrièmes
élections qu’il nous impose en mars. Il nous oblige à aller voter sans enjeu
politique, uniquement pour tenter d’obtenir l’immunité juridique à la Knesset.
Et cela nous coûte chaque fois des milliards d’euros que nous n’avons pas.
Soyons
sobres pour nos vœux de 2021 : je vous souhaite simplement la santé, et
aux Israéliens, d’être débarrassés de cet être malfaisant et de sa famille de
vampires.
Claude Berger à Paris
(essayiste, romancier, poète et musicien)
La crise sanitaire et l'interrogation qu'elle fait peser sur le monde
entier, masquent les liens qu'elle entretient avec les autres crises à
l'horizon.En France, celle des gilets
jaunes. En Europe, la crise migratoire qui bouleverse le paysage sociétal,
c'est aussi la crise islamiste issue de la confrontation entre le culte et le
marché du travail qui implique une liberté de circulation des femmes contraire
aux dogmes de l'islam, tout comme l'inquisition fut portée au 15ème
siècle par l'Eglise chrétienne.C'est
enfin la crise du système salarial qui relie toutes ces crises entre elles. Or
là, il existe une omerta sur ce qui fait le fondement de nos sociétés, à savoir
la marchandisation du travail concurrentiel qui engendre l'individualisme et le
chacun pour soi dans l'ignorance des cultures. A tout ceci, il faut ajouter les menaces totalitaires dans le domaine du
géopolitique. Mes vœux ? Lever cette omerta, œuvrer vers une société
associative, rétablir l'étude et le sens de l'humanisme. La philosophie du judaïsme peut aider pour
beaucoup... Moses Hess, reviens !
Jules Mazouzà
Jaffa (grandes oreilles)
Chères
amies et amis,
"Celui
qui sait profiter du moment, c'est là l'homme avisé." (Goethe)
2020
aura chamboulé le plus grand nombre… Et à l’approche de la nouvelle année, bien
que les temps soient durs, allez-vous résister ? Nous voyons pointer la
solution du vaccin pour 2021, en espérant que la Covid ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
Chaque
année, j'aime à rappeler que le plus important est de se souhaiter une bonne
santé. C'est encore plus le cas alors que s'ouvre 2021, pour nous faire oublier
2020.
Tous
mes vœux pour une année réussie : beaucoup de rencontres enrichissantes,
des projets plein la tête et l'énergie pour les réaliser.
Que
2021 vous apporte la joie qui éclairera vos journées, la prospérité, la bonne
humeur, et de réaliser l'ensemble de vos projets.
Excellente
année !
Fayçal H. à Amman
(informateur-relais)
Je
vous ai rapporté la réalité des contacts entre les Etats arabes et Israël pendantdix-neuf ans avant qu’ils ne s’officialisent.
Désormais,
les discussions secrètes se poursuivent, mais elles concernent
quasi-exclusivement la collaboration sécuritaire. Il est vrai qu’elle prend des
proportions que personne n’est capable d’imaginer. Moi, je ne peux pas en
parler, c’est bien trop sensible.
Deux
sujets : l’un militaire, comment faire face aux Iraniens et à leurs
porte-flingues. L’autre politique : comment se débarrasser en douceur de
la "cause palestinienne", qui ennuie tout le monde, qui est dirigée
par des leaders totalement corrompus ; et surtout, qui avait été inventée
pour justifier de jeter les Juifs à la mer.
Maintenant
que cela n’est plus d’actualité et que nous avons besoin des Juifs, les
successeurs d’Arafat sont devenus inutiles.
Ils
vont irrémédiablement disparaître en tant qu’entité politique. Mais une
question me taraude : que vont devenir les 4 millions de Palestiniens de
Cisjordanie et de Gaza. Car personne ne propose de solution. A commencer par M.
Netanyahu qui semble se désintéresser de la question.
D’après
ce que j’observe au niveau des discussions arabo-israéliennes, c’est le
Renseignement israélien qui dirige son pays.
Ferit Ergil (Correspondant de la Ména
à Istanbul)
Chers
lecteurs et chères lectrices de la Ména dont je suis correspondant en Turquie
depuis de nombreuses années. Dans les conditions dramatiques que
nous traversons, je ne peux souhaiter que la paix dans la région et la santé
pour tous et toutes.
Dans
ces moments dramatiques, je salue en particulier mes amis d'Israël et je leur
dis Shalom de tout cœur.
Philippe Bercovici à Bruxelles
(dessinateur de BD, auteur des illustrations de ces vœux)
Raphaël Delpard en France
(cinéaste, historien, écrivain)
Ce que je vois…
Je ne vis pas la réalité israélienne. Je n’ai donc pas
compris le déferlement de haine à l’encontre du Premier ministre.
A-t-il commis des fautes ? Peut-être ! A-t-il pris
de l’argent dans la caisse ? Peut-être ! Mais il ne serait pas le
seul !
Que l’on me désigne un dirigeant politique d’une totale
honnêteté à part Charles de Gaulle ou qui, d’une façon ou d’une autre, n’a
pas trempé les mains dans quelque chose de broussailleux ?
Ce que je vois de l’extérieur d’Israël, c’est une société
saine ; vivante ; qui tient debout ; une économie stable, des
réussites techniques dans tous les domaines de la recherche à vous couper le
souffle. Des accords avec les ennemis d’hier et d’avant-hier. La realpolitik a
fini par l’emporter. Depuis 73 ans, Israël est un miracle. Une lumière qui
luit, là-bas, au bout du sombre couloir. Les manifestations contre le Premier
ministre me sont apparues comme étant du même niveau que les crises de colère
que font les enfants gâtés.
Patricia La Mosca à Paris
(journaliste généraliste, enquêtrice, chroniqueuse juridique)
En France, nous nous enfonçons chaque année davantage.
Nous en sommes à la consécration de la fracture
identitaire et à la reconnaissance d’un Etat dans l’Etat, l’évolution des territoires
perdus de la République.
Leurs habitants sont devenus des intouchables, les
réglementations concernant la pandémie ne les concernent pas.
On les laisse sombrer dans le commerce de la drogue, la
prostitution, l’arnaque systématique aux aides sociales totalement indues, la
violence urbaine – de plus en plus souvent les batailles de rues et les
règlements de comptes entre bandes à l’arme de guerre - le pillage
de magasins, l’anti-France et, bien entendu, un antisémitisme forcené et revendiqué,
le tout, sans la moindre sanction.
C’est plus que cela et la différence est
d’importance : on a abandonné jusqu’à l’idée de leur imposer les lois de
notre pays.
Cette présidence est navrante, Emmanuel Macron vit dans
une bulle de la taille de l’Elysée, il pratique
l’adulation obligatoire de sa personnalité imposée à son entourage et à ses
ministres. Il s’entoure d’un nombre non proportionnel d’homosexuels, au point
que l’on peut parler de lobby, et surtout, il ne tient aucune des foultitudes de
promesses dont il nous inonde et se montre incapable de gouverner la France.
Personne ne lui fait confiance pour rien,
particulièrement pour gérer la pandémie et ses conséquences. Nous ne sommes pas
protégés.
Pendant que ces vœux de la Ména sont diffusés, des
milliers de voitures sont incendiées et des pompiers, des personnels soignants
et des gardiens de la paix sont agressés dans l’exercice de leur travail sacré.
En dépit du couvre-feu ! On ne connaîtra cependant jamais les noms des
délinquants, car ils se situent de l’autre côté de la fracture et que l’on veut
éviter de fabriquer du racisme contre les racistes en protégeant l’identité des
voyous.
Bonne année 2021 aux lecteurs de la Ména, mais c’est
absolument sans conviction. Car l’épidémie n’a pas arrangé les choses. Bien au
contraire. Ces immunités encouragent l’expression supérieure de la
violence : le terrorisme islamique.
Jean-Claude Zerbib (ingénieur
atomiste, spécialiste des questions nucléaires)
Des vœux pour une vigilance citoyenne.
D’après l’écrivaine Galia Ackerman, dès la fin du 18ème siècle,
un village juif, qui s’appelait “Tchernobyl”, a été l’un des principaux centres
du hassidisme en Ukraine. Mais pendant la Seconde Guerre Mondiale, il fut
incendié et ses habitants exterminés par l’Armée allemande.
Ce fût la 1ère catastrophe de Tchernobyl. Il ne s’agissait pas
hélas, d’une extermination isolée, tant en Ukraine qu’en Biélorussie, la proche
voisine (à une dizaine de km du réacteur détruit), où selon les travaux d’un
historien allemand, 619 villages furent incendiés et leurs populations
exterminées par les troupes hitlériennes. Seuls un peu plus des deux tiers de
ces villages furent reconstruits.
Si, pour l’Europe, Tchernobyl est un mauvais rêve
que l’on tente d’oublier, cette catastrophe se rappelle à l’Ukraine et à notre
souvenir, comme un grand nombre de problèmes posés par les déchets radioactifs
laissés en héritage par la production d’électricité d’origine nucléaire.
Bien des mensonges
subsistent encore, aux plus hauts niveaux des Etats, pour cacher l’impact
sanitaire qui frappe, à échéance de quelques années, des dizaines de milliers d’intervenants sur le site du réacteur
en ruine, en réduisant parfois de plusieurs dizaines d’années leur espérance de
vie. Alla Yarochinskaya, alors députée au Soviet Suprême avait écrit dans
son ouvrage, en 1991 : le mensonge sur
Tchernobyl est aussi terrifiant que la catastrophe elle-même. Un constat
plus que jamais d’actualité.
Un incendie de forêt s’est déclaré le 4 avril
2020 en Ukraine dans la zone d’exclusion autour de la centrale de Tchernobyl,
ce Pompéi soviétique comme l’appelle
Galia Ackerman. Plusieurs foyers, situés à environ 16 km à l’Est et à 20 km à
l’Ouest ont pris naissance dans cette zone interdite, matérialisée par une
barrière qui décrit un cercle de 30 km de rayon autour du réacteur accidenté.
Les herbages et les feuilles d’arbres qui se déposent dans la forêt depuis la
catastrophe, constituent avec les arbres, une masse contaminée qui est remise
en suspension sous forme de cendres lors des incendies.
Le 17 avril, des vents violents ont entraîné la
reprise de ces feux à
37 km à l’est et 110 km à l’ouest de la centrale. Des évènements qui se sont
déjà produits dans le passé et ont remis en suspension dans l’air des aérosols
de césium, isotope radioactif principal, toujours persistant car ses
caractéristiques font que son activité ne décroît que de moitié en 30 ans.
Une courte histoire qui montre que les peuples d’Europe
n’ont pas fini de gérer l’ensemble des déchets radioactifs accumulés depuis le
début de la production d’électricité par voie nucléaire. Une vigilance
citoyenne sur l’exigence d’une gestion responsable de ces déchets radioactifs
reste plus que jamais nécessaire à l’aube de cette nouvelle année 2021.
Jean Tsadik en Israël
(analyste stratégique, expert militaire)
La situation stratégique d’Israël en cette fin
d’année Corona est plutôt favorable. D’abord, parce que plusieurs voisins
régionaux sont devenus nos alliés et que les relations avec le gouvernement
égyptien et son tout puissant service de Renseignement n’ont jamais été
meilleures.
Cela change beaucoup de choses. Le monde arabe
est devenu plus anti-iranien, anti-palestinien et anti-Hezbollah qu’Israël
lui-même.
L’écart technologique au niveau des armements
n’a jamais été aussi grand en notre faveur et les frappes de grande précision du
Khe’l Avir [l’Armée de l’Air israélienne. Ndlr.], dont nous vous entretenons
chaque semaine, se situent à la limite de la science-fiction.
Le degré d’infiltration de notre Renseignement
dans le corps de nos principaux ennemis aussi. Jamais dans l’histoire, des services n’ont été aussi bien et
précisément informés des activités deforces hostiles qu’Israël aujourd’hui. Jamais,
nulle part, leur capacité de frapper les ennemis où nous le désirons et quand
nous le désirons n’avait atteint ce niveau. Je tiens à rendre ici hommage au
travail phénoménal de ces milliers de femmes et d’hommes de l’ombre. Israël et
la Planète ont une énorme dette envers eux.
Mais la menace du Hezbollah, du Hamas et
surtout de l’Iran demeurent. Elle nous oblige à une guerre d’usure qui consomme
nos énergies et que nous ne pouvons interrompre. Elle a engendré sans doute
plus de 750 interventions violentes de Tsahal durant 2020.
Sur ces trois théâtres de confrontations, nous
ne pouvons espérer mettre un terme à la guerre d’usure sans risquer un embrasement
qui entraînerait des centaines ou des milliers de victimes en Israël. Avec le
risque concret que ces trois théâtres se fondent en un seul en cas de conflit
ouvert.
Nous devrions changer cette situation
stagnante, particulièrement en Iran, pendant que nous sommes "irrésistibles".
La stagnation stratégique ne participe pas d’un bon principe. Le monde se
porterait mieux si les infrastructures nucléaires militaires des ayatollahs
étaient éradiquées.
Je ne suis pas persuadé qu’avec l’avènement de
Joe Biden à la Maison Blanche, cette ouverture restera envisageable.
Compte tenu de ces constatations, mais
également de la pandémie planétaire, de l’endettement des Etats et des
particuliers qui en résulte, de la gravissime crise de gouvernance que subit
mon pays, mon optimisme pour 2021 est forcément tempéré. Mais surtout, que cela
ne nous empêche pas d’être heureux !
Sami El Soudi en Palestine
(chef du bureau palestinien de la Ména)
La cause palestinienne était tributaire du soutien du
monde arabe. Sans lui, elle se désintègre, particulièrement de l’intérieur,
alors que nos dirigeants, des barons cacochymes, ne se font plus aucune
illusion quant à notre émancipation politique.
Le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben
Salmane, nous hait profondément. Il n’attend que le décès de son père Salmane
ben Abdelaziz, âgé de 85 ans – et il a largement dépassé l’espérance de vie des
descendants de son père Ibn Séoud, le fondateur du royaume – afin de conclure
une alliance absolue avec Jérusalem.
Les proches de Mohammed ben Salmane et ceux de Salmane
ben Abdelaziz se livrent à une guerre d’influence sans merci à ce sujet sans
attendre la disparition du second.
Il est impossible de se tromper, le temps où nous étions
"à la mode" se termine et il n’existe rien que nous puissions faire
contre cela. L’aide étrangère, spécialement celle de nos frères arabes,
s’épuise en conséquence.
Il est urgent et nécessaire d’exploiter la présidence de
Joe Biden afin de revoir nos exigences à la baisse et de nous contenter d’une
autonomie la plus vaste possible, peut-être avec les symboles d’un pseudo-Etat,
mais cela n’est vraiment pas sûr.
C’est à nous qu’il appartient de lancer l’initiative.
Sinon, les pays régionaux, à commencer par Israël et l’Egypte, vont se partager
nos restes.
C’est le sens de l’histoire et on ne peut pas y résister.
En Israël, Netanyahu va disparaître au printemps, mais ses successeurs seront bien
plus à droite que lui et bien davantage opposés à toute négociation avec nous.
Personne ne négocie avec des mourants.
Saëb Erekat est mort cette année. Dans un hôpital
israélien [Hadassah de Jérusalem. Ndlr.]. C’était depuis Arafat le chef
inamovible de notre diplomatie. C’était aussi l’un des piliers de l’égoïsme, des
avantages personnels, de la stagnation et du double langage.
C’est Erekat qui n’a pas répondu à l'offre de paix de
2008 du Premier ministre Ehud Olmert et de Madame Livni. S’il l’avait fait, il
existerait aujourd’hui un Etat palestinien sur 97% des territoires jordaniens
d’avant 1967 et à Gaza.
Maintenant, nous sommes marginaux. Et c’est
malheureusement notre vraie place. Avec la masse critique d’un (petit)
département français très mal géré.
Je nous souhaite une année 2021 sans catastrophe humaine.
Amram
Castellionà Marseille(analyste politique,
expert en économie) :
L'année
qui s'achève a été, sur presque tous les plans sauf un, la pire pour la planète
depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
L'économie
mondiale s'est probablement contractée de plus de 4%, avec de fortes variations
régionales.En Europe, la récession a
été de 7,5% ; et en France, de plus de 9%.Dans les pays industriels regroupés au sein de l'OCDE, la proportion des
chômeurs a doublé en un an, passant de 5 à 10%.Des métiers entiers sont ravagés ; des millions de gens qui ne pensaient
jamais en arriver là font face à la misère, à la dépression, à la tentation du
suicide.
2021
devrait connaître une certaine amélioration, à condition que la vaccination
contre la COVID récemment
engagée se révèle efficace.Mais cette
amélioration ne sera ni complète, ni immédiate. La masse critique des vaccinés
ne sera pas atteinte avant le troisième ou le quatrième trimestre.Les Etats étant ce qu'ils sont, les
restrictions qui empêchent une vie économique et sociale normale ne seront
levées qu'avec un retard de plusieurs mois.Dans l'intervalle, les Etats ont souscrit une dette publique monstrueuse
qui pèsera sur leurs contribuables pendant plusieurs générations.
L'arrivée
imminente et frauduleuse d'une administration Démocrate à Washington, dans une
atmosphère de division et de manque de confiance sans précédent, va marquer un
déclin accéléré de la puissance américaine.Le système diplomatique multilatéral sera certes revigoré, mais les
grands gagnants en seront la Chine, l'Iran et toutes les puissances dont les
intérêts exigent une Amérique faible.
La
seule bonne nouvelle est que le nouveau Moyen-Orient que nous avions vu poindre
depuis au moins une décennie, marqué par une coopération économique et
stratégique structurelle entre Israël et les puissances arabes, est désormais
une réalité. Peu importe, au fond, que les Démocrates cherchent à ressusciter
le cadavre du régime des mollahs. Israël et les Arabes n'ont plus besoin des
Etats-Unis pour faire face à cette menace. Ensemble, ils en ont largement les moyens.
Je
m'attends à voir, dans l'année qui commence, l'amitié née des accords d'Abraham
continuer à se développer, installant définitivement Israël dans son rôle de
pivot de la coopération régionale.Face
à l'alliance israélo-arabe, ni les antisémites du Moyen-Orient, ni ceux
d'Europe, ni ceux du parti Démocrate ne peuvent rien. C'est réconforté par
cette certitude que je souhaite à tous nos lecteurs, malgré la dureté des
temps, une excellente année 2021.
Bernardo Stenhof(ambassadeur auprès
des Nations Unies et de l’Unesco, écrivain et éditeur)
Au début de cette année 2020, rien ne laissait
prévoir comment elle allait se terminer. Comme d’habitude l’ONU s’en donnait à
cœur joie en condamnant Israël à tout bout de champ, malgré les gros yeux des Etats-Unis
qui coupaient leurs financements.
Qu’à cela ne tienne : les Etats qui, pendant des
décennies, ont jeté l’argent par les fenêtres pour des causes perdues
continuent de le faire.
Puis la COVID 19, nouvel arrivant sur la scène internationale, nous a montré
l’impréparation des Etats importants du Globe. Le monde est désorganisé.
Ce qui m’a énormément choqué, c’est que le
prestigieux Prix Nobel de la Paix a été décerné à une organisation qui remplit
son rôle de fournisseur de nourriture et qui n’a rien à voir avec la fin d’un
conflit.
Le Président Obama l’a reçu pour des projets de
paix qui n’ont jamais abouti. Quelle honte que le Président Trump, véritable
faiseur de paix, ait été mis de côté. Après des usurpateurs comme Arafat,
Clinton, la fondation Nobel devrait se choisir des dictateurs, là il n’y aurait pas de fautes de goût.
Comme dit le Psaume "Qu’y a-t-il de meilleur
que des frères assis ensemble ?".
Y-a-t-il quelqu’un que cela intéresse ?
Llewellyn Brown en France
(traducteur officiel de la Ména, rédacteur, écrivain)
Cette année aura engendré des changements irréversibles
dans notre existence, même si d’aucuns attendent encore le retour à une vie
« normale ». De toute l’histoire, on n’a jamais mis le monde quasi entier à l’arrêt, ni, en temps de
paix, assigné des populations saines à résidence, les traitant comme si elles
étaient criminelles ou sources d’infection. Le résultat est la destruction de
pans entiers de l’économie et du tissu social de notre société au nom d’une
« politique sanitaire » ; disons plutôt bio-politique :
la gestion des populations anonymes, réduites à leur qualité d’organismes
isolés et muets, totalement malléables.
Certes, la maladie existe : dans certains pays, on en meurt
réellement. Cependant, dans nos contrées, le vrai (virus) n’est qu’un moment du
faux : un levier dans une épidémie de propagande et de manipulation à une
échelle inouïe. On nous instille la peur, afin d’effacer tout débat politique
et toute humanité. Affirmons qu’au contraire, il n’y a pas de réalité qui ne
doive s’appréhender à travers la fenêtre de l’humain.
Dans cette guerre contre l’humain, on est enjoint de
croire que la catastrophe est le fruit du hasard et que les discours et actions
incohérentes de nos dirigeants sont dus à leur faiblesse humaine. Celui qui ose
mettre en cause cette idéologie diffusée par tous les media est qualifié de
« complotiste » : l'expression désigne désormais celui qui suppute
que ni les hommes politiques, ni ceux qui détiennent le pouvoir financier et
manient les données informatiques, ne veulent nécessairement notre bien.
Guy Debord expliquait en 1988 (« Commentaires sur La
Société du spectacle ») que la part d’opacité dans nos sociétés allait
s’augmentant et que les comploteurs œuvrent désormais en la faveur de
l’ordre établi, s’étalant « presque au grand jour ». Ainsi, si les
actions réelles demeurent cachées, il suffit désormais d’observer ce qui se
déroule sous les yeux de tous. On sait, par exemple, la part prépondérante que
tiennent Bill Gates et Gavi Alliance (pour le… gavage aux vaccins ?) dans
l’OMS : il suffit de consulter Wikipedia. La « Grande
réinitialisation » visant une utopie technocratique est annoncée urbi
et orbi…
Chacun a vu nos dirigeants annuler nos libertés. Le débat
démocratique est remplacé par l’endoctrinement, par une vérité décrétée par des
« experts » que, sous prétexte qu’ils seraient
« scientifiques » ou « médecins », l’on doit croire
superstitieusement. Or non seulement sont-ils à la solde de groupes
pharmaceutiques, mais quelqu’un qui n’a pas la charge de patients réels ne
peut pas être considéré comme un médecin : il est devenu un homme politique,
qui n’est plus tenu responsable de ses échecs. On cherche désormais à nous
imposer un état d’urgence pérenne et à nous forcer d'absorber des produits
encore à l’état expérimental, abusivement nommés « vaccins », avec
ségrégation sociale (passeport sanitaire) en cas de résistance. Les immenses
intérêts financiers en jeu suffisent pour éteindre tout scrupule moral.
On voit qu’il s’agit de l’aboutissement de processus
engagés depuis longtemps : le démantèlement de l’Etat au profit d’intérêts
privés ; l’immigration massive et des idéologies « progressistes »
destructrices de l’identité nationale, affaiblissant la volonté de résister. La
fumisterie du « climat » et du « développement durable »
annihile tout débat politique.
L’heure est donc grave et requiert notre décision
préméditée de rester lucide et de maintenir la liberté de parole, pour que
notre destin reste humain. C’est ce que je souhaite pour les amis et les lecteurs
de la Ména.
Je
suis toujours handicapé, n’ayant pas récupéré depuis plus de deux ans d’un
accident domestique. Je ne parviens toujours pas à plier normalement l’un de
mes genoux en dépit de deux interventions chirurgicales. De plus, cela reste
douloureux.
J’ai
toutefois partiellement repris mes activités professionnelles car on ne peut
pas passer son temps à s’apitoyer sur son sort.
Moi
non plus, je ne supporte plus la gouvernance de Bibi Netanyahu. Tout ce que
l’on touche est sale et corrompu. En périphérie, à Kiryat Shmona où j’habite
notamment, c’est encore pire que dans les grandes villes.
Les
préposés à la protection de la nature déclarent des arbres malades et dangereux
afin qu’ils soient abattus ; pour faire du bois de chauffage et toucher
leur commission.
C’est
juste un exemple parmi tant d’autres de l’héritage du bibisme, pour ceux qui
préfèrent ignorer ce qu’il se passe réellement ici.
Je
souhaite à Israël et au monde de
retrouver leurs esprits en 2021. Ce n’est pas un vœu, c’est une
nécessité. Sinon nous allons dans le mur.
Israël et les vaccinations : des chances réelles d’être débarrassés de la Covid avant la fin février
à minuit ce jeudi soir, soit à la fin 2020, en 11 jours,
presque un million d'Israéliens auront été vaccinés, soit plus de dix pour cent
de la population.
Au rythme où nous allons - y compris l'augmentation
quotidienne du nombre des inoculations, nous voulons arriver à 150 000 administrations
par jour - toute la population israélienne sera vaccinée de son plein gré courant
mars, et toutes les personnes à risque et les soignants, à la fin janvier.
S’il se confirme que les vaccins actuels administrés en
Israël, Pfizer et Moderna, sont efficaces contre les mutations, avant la fin
février, compte tenu de la proportion de personnes qui seront vaccinées et d’un
peu plus de 800 000 individus qui ont déjà développé des défenses immunitaires,
la pandémie aura été vaincue dans l’Etat hébreu.
Le Président de l’Etat, M. Rubi Rivlin a montré l’exemple
Si le pari est tenu, avec un brin de réussite, Israël sera
le premier pays du globe à être débarrassé de la Covid-19. Des milliers de morts
auront ainsi été épargnées, davantage de souffrances et de déchirements encore,
et la société retrouvera une vie normale.
En plus de ce qui précède, Israël aura assis son image de
pays high-tech, démontrant sa réactivité, son adaptabilité, sa vigueur, ce qui
aura à n’en point douter un important impact à l’international.
Le pays aura également démontré qu’il est capable lorsque c’est
nécessaire de surpasser les clivages laïcs-religieux, Juifs-musulmans,
jeunes-vieux, riches-pauvres, ashkénazes-séfarades, bibistes-antibibistes, centre-périphérie,
lorsqu’il fait face à des questions existentielles. Lorsque le bien de tous est
en jeu.
Aujourd’hui, c’est l’ensemble des communautés qui est à
pied d’œuvre, partout, sans différence de croyance, d’âge et d’origine, jusque
dans les zones les plus reculées, afin de gagner ce pari. Sans cela, tout le
monde le comprend bien, nous ne serions pas sur le point d’y réussir..
Très tôt ce matin, le Khe’l Avir a oblitéré des objectifs au nord-ouest de Damas (013012/20)
Michaël
Béhé, Stéphane Juffa et Jules Mazouz, ont participé à cette dépêche
Métula, mercredi
La nuit dernière, sur le coup de 01h30 heure locale, le Khe’l
Avir, l’Aviation israélienne, a attaqué des cibles du Hezbollah localisées à
Nabi Habeel, en Syrie [carte].
La Défense Contre-Avions (DCA) gouvernementale ayant tenté
d’intervenir, des chasseurs-bombardiers israéliens ont détruit des batteries de
missiles sol-air ainsi que des camions Pantsir et des positions d’un bataillon
de la DCA de l’Armée d’al Assad.
Nabi Habeel se situe à 16km au nord-ouest de Damas et du
palais de Bashar al Assad, à 61km au nord-est de notre rédaction de Métula, et
à 5km de la frontière libanaise.
Mais surtout, Nabi Habeel se trouve sur une route
secondaire qui jouxte l’autoroute No.1 reliant Damas à Beyrouth. Cette route
oscille parallèlement à la No.1 en Syrie, et la rejoint au Liban, à 2km de la
frontière.
Nabi Habeel [ara. : le Prophète Habeel] est également
un lieu de pèlerinage dans la religion druze. Il existe une maison de prière
druze sur une colline, non loin du lieu où l’attaque s’est produite.
A notre avis, le Khe’l Avir a intercepté un convoi d’armes iraniennes
escorté par des miliciens du Hezbollah libanais et a détruit les armes et tué
ou blessé ceux qui l’accompagnaient.
Les sources gouvernementales syriennes reconnaissent la
mort d’un de leurs soldats, et le fait que trois autres ont été blessés. Tous
appartenaient au bataillon de DCA.
Le bilan, qui ne mentionne pas les pertes dans les rangs de
la milice, est en réalité est bien plus lourd que ne l’admet Damas. Michaël
Béhé n’a pas été en mesure de s’entretenir avec des sources médicales, mais il
évalue cette après-midi entre 12 et 15 le nombre de soldats et de miliciens
oblitérés, et un nombre sensiblement égal de blessés. Ce, sur la base de
témoignages de contacts concordants de la Ména parmi l’opposition syrienne.
SANA, le principal media de propagande du régime alaouite
syrien des al Assad a rapporté que des missiles israéliens avaient été
interceptés par sa DCA et que les missiles de Tsahal avaient été tirés du sol,
à partir du nord de la Galilée, soit la région de Métula. Ces deux informations
sont parfaitement imaginaires.
A l’heure de publier cette nouvelle, soit près de 15h
locales, nous assistons sur la rédaction et le Liban-Sud à une intense activité
d’appareils israéliens qui dure depuis une bonne demi-heure. D’après ce que
nous voyons et entendons, ces avions n’ont pas ouvert le feu jusqu’à
maintenant.
Vaccin : Israël en tête de la course, la France à la traîne (012912/20)
Au 29
décembre, 500 000 personnes ont été vaccinées en Israël, 50 en France. Depuis
une semaine, les Koupot Kholim (caisses maladies) de l’Etat hébreu immunisent à
tours de bras les personnes de plus de 60 ans, le corps médical, et tous les
volontaires, en fonction des disponibilités. Et l’Etat veut augmenter le nombre
d’injections à 150 000 par jour, ce qui permettra de vacciner près de la moitié
de la population en un mois.
De
l’autre côté de la Méditerranée, les rares exemples de vaccination dans
l’Hexagone présentent au moins un avantage : on est le seul pays européen
où l’on connaît les noms de toutes les personnes vaccinées.
Israël
s’est confrontée avec succès aux deux problèmes majeurs de la vaccination :
l’approvisionnement en quantité suffisante, en acceptant de payer plus cher le produit,
et le maintien de la chaine du froid à -80°C, grâce à une logistique en partie
déjà existante. De plus, le système de distribution par les caisses maladie
permet d’atteindre toute la population en un temps record, y compris dans des
endroits reculés : il existe en effet des dispensaires dans la plupart des
villages.
Environ
deux millions de personnes en Israël sont considérées à haut risque - les
personnes âgées de 60 ans et plus, les plus jeunes souffrant de problèmes
médicaux présentant un risque particulier face à la Covid-19, et le personnel
médical. Lequel procure à Israël un avantage majeur dans la campagne de
vaccination en cours en raison des soignants des caisses maladies, hautement
qualifiés et possédant une expérience antérieure acquises lors de tels exercices.
Ils
participent ces jours à une opération particulièrement efficace, soutenue par
le ministère de la Santé. De plus, la réponse du public est élevée. A ce
rythme, les groupes à haut risque recevront leur deuxième dose d'ici la fin du
mois de janvier et seront immunisés quatre à cinq jours plus tard.
Quel
est l’enjeu de cette course contre la montre ? C’est bien sûr la
limitation des décès et des patients admis en réanimation ; avec,
accessoirement, quelques bulletins de vote de plus dans l’escarcelle du Premier
Ministre, qui lui seront certainement nécessaires lors des prochaines élections
en mars.
Mais
ne nous y trompons pas, le côté "game changer" de la vaccination est
ailleurs..
Faute
de médicament disponible, on ne sortira pas de la crise sanitaire post-Covid
sans vaccin. Le premier pays dont la population sera protégée redémarrera
économiquement avant les autres, et pourra tailler des croupières à tous ceux
qui, mollement, se contenteront d’un rythme plus sénatorial pour leur campagne
d’inoculation. De plus, à moins d’augmenter de façon drastique le nombre
d’injections quotidiennes, ce retard n’est pas rattrapable.
Israël
l’a très bien compris. Peu importe le coût et les efforts entrepris, ils seront
payés en retour par une avance stratégique dans la compétition économique internationale.
L’Etat
hébreu a donc accepté de payer plus cher que les Etats Unis et près du double
du prix payé par l'Union européenne pour recevoir le vaccin contre le Coronavirus
du laboratoire Pfizer, a rapporté dimanche la chaîne de télévision publique Channel
13.
Le
prix d'une dose unique (il en faut deux) revient ainsi à 23.60 euros à l’Etat
d’Israël, alors que les Etats-Unis ne le paient que 16.50 euros par injection,
et l'UE 14.50 euros.
De
plus, Jérusalem a aussi acheté des doses de vaccin à Moderna, le concurrent de Pfizer,
afin de mettre tous les atouts de son côté, à un prix plus élevé encore. A
noter également que le vaccin israélien, qui ne nécessitera qu’une seule
injection, se trouve en phase III d’expérimentation sur l’homme ; il est
actuellement administré à 40 000 volontaires, sur une base de 75% de vaccins et
25% de placebo.
Pendant
ce temps, comme l’a rappelé le Professeur Philippe Juvin, responsable des
urgences à l’hôpital Georges Pompidou, au micro de Bernard Poirette sur Radio
Classique, la France peine à gérer son approvisionnement, et réfléchit encore
au dimensionnement optimal de sa chaine logistique.
Il
est donc très facile d’en déduire les conséquences : des milliers de morts
évitables (malgré le reconfinement qui pointe à l’aube de cette nouvelle année).
Il
existe d’autres conditions pour lancer une campagne de vaccination efficace en
France. Car actuellement, seuls 44 pour cent de la population accepterait de se
faire vacciner [voir le graphique ci-dessous], et la toute puissante Commission
Nationale Informatique et Libertés exige toujours l’acceptation signée de
chaque volontaire avant qu’il ne se fasse piquer, ce qui, dans le cas de
certains pensionnaires d’EHPAD par exemple, peut se révéler ubuesque et
nécessiter la signature d’un tiers de confiance.
Sondage BVA du 11 au 14 décembre pour le Journal du Dimanche
Lorsque
la logistique de distribution sera prête, on comprend qu’une campagne médiatique
d’envergure sera également indispensable pour expliquer au public l’intérêt de
la vaccination et relativiser ses appréhensions. Ces écueils pourraient faire
en sorte qu’à l’automne 2021 la majorité de la population de l’Hexagone ne soit
pas encore immunisée. Cela se paierait en nombre de décès et en milliards
d’euros supplémentaires égarés.
On sent
bien que la désorganisation du système décisionnaire français, du Président aux
fonctionnaires de la santé en passant par les élus nationaux, va encore faire
des siennes : après le défaut de masques, les hésitations sur les
traitements, on voit arriver à grands pas le manque de vaccins et l’inappétence
du public pour leur utilisation.
A
moins que l’information transmise par le journal allemand Der Spiegel1
[all. : le miroir] ne s’avère exacte, et que la France ait volontairement saboté
l’achat de 500 millions de doses de vaccins Pfizer-BioNtech par l’Union
Européenne afin de protéger son poulain le groupe Sanofi. Dont le vaccin n’a
malheureusement pas obtenu son homologation par l’Agence Européenne du
Médicament, et mettra six mois supplémentaires pour y parvenir… Encore que nous
n’osons y croire !
Au
final, Israël est sur le point de gagner la bataille du vaccin, alors que la
France a beaucoup de chemin à parcourir pour recoller au peloton. Il va donc
falloir retrousser ses manches… pour se faire piquer.
Note :
1Der Spiegel : livraison du 19 décembre 2020, par Markus Becker
Antisémitisme sémantique ordinaire dans Le Figaro (012612/20)
Le Figaro a publié hier à 20h33 heure de Paris une dépêche basée sur
un câblogramme de l’AFP et intitulée "Deux
roquettes tirées depuis Gaza sur Israël" [https://www.lefigaro.fr/international/deux-roquettes-tirees-depuis-gaza-sur-israel-20201225].
Sauf que le titre
de la brève est à peu près la seule chose de déontologiquement décent dans la
publication du quotidien parisien. Lequel a "aménagé" l’annonce faite
par France Presse, qui est globalement regardable.
Sur le Net, l’intervention
du Fig débute par une grosse faute journalistique visant, comme le reste
des bidouillages de cet article, à justifier le tir de deux roquettes par des
terroristes islamiques sur une ville de 130 000 habitants, dans le but d’en
tuer le plus grand nombre possible.
A nous de noter,
d’une part, que ces tirs sont spontanés en cela qu’ils n’avaient été précédés d’aucune
initiative offensive de la part de l’Armée israélienne, et de l’autre, qu’il s’agit
effectivement d’un acte terroriste, puisqu’il est le fait d’individus armés s’attaquant
intentionnellement à des civils.
Dans ce cas,
pourquoi Le Figaro publie-t-il cette grande photo de Jaafar Ashtiyeh de
l’APF, juste sous le titre, montrant la fuite à toutes jambes de "manifestants"
palestiniens de Gaza soumis à des tirs de gaz lacrymogènes de Tsahal, comme l’indique
sa légende ?
Vu son
positionnement dans la dépêche, cela ne peut être que l’illustration de l’évènement
qu’elle décrit.. Non pourtant : il n’existe strictement aucun lien entre
la grande photo qui précède et des tirs de bombes volantes sur une ville pacifique.
Hormis l’intention professionnellement condamnable de la part du quotidien de "justifier"
ces tirs par l’agression que viendraient de subir les habitants palestiniens de
la bande de Gaza.
Suivant ce raisonnement sulfureux dont on ne saurait
exclure une dynamique antisémite (chaque raisonnement a inévitablement un
fondement), toute agression de terroristes palestiniens contre des civils
israéliens serait justifiée. C’est à tout le moins pernicieux.
Non seulement la photo n’a rien à faire là, mais elle n’est
pas non plus concomitante avec le bombardement d’hier. Au surplus, on doit
déontologiquement se demander si la qualification correcte de personnes lançant
des objets incendiaires boutant le feu à des centaines d’hectares de cultures
et de forêts, et massacrant des centaines de milliers d’animaux n’est pas
plutôt "émeutiers" que "manifestants".
Pour que le lecteur puisse se forger son opinion, il serait
nécessaire de lui raconter toute l’histoire et non de se contenter de montrer
des gens fuyant sous des tirs de grenades lacrymogènes.
Avançons dans la dépêche. Pour prendre connaissance du
contenu d’un communiqué de l’Armée israélienne rapporté par Le Fig :
"Deux roquettes ont
été lancées par des Palestiniens depuis la bande de Gaza vers Israël et
interceptées par le bouclier antimissile israélien, a indiqué ce vendredi 25 décembre l'armée
israélienne peu après le
retentissement des systèmes d'alarme dans le sud de l'État hébreu.
Les sirènes d'alerte
avaient retenti peu avant dans la ville portuaire d'Ashkelon, dans le sud, et
dans les zones entourant l'enclave palestinienne
sous blocus israélien depuis plus d'une décennie, a indiqué l'armée dans un communiqué".
Okay.
Sauf que Tsahal n’a jamais émis un tel communiqué. Celui
réellement produit par son porte-parole ne fait pas état de Palestiniens. Même
si ce n’est pas grave, parce que l’on imagine bien que ce ne sont pas des
Antillais qui tirent des roquettes à partir de Gaza, il s’agit tout de même d’une
liberté prise avec une citation, ce qui n’a pas lieu d’être du point de vue ontologique.
Quant à mentionner que l’Armée israélienne a reconnu qu’elle
imposait "un blocus" de "plus d’une décennie" à la Bande de
Gaza, c’est en revanche un détournement de citation extrêmement grave. On peut
d’ailleurs difficilement faire pire en matière de journalisme professionnel.
D’abord, parce que l’Armée israélienne est libre de dire ce
qu’elle a envie de dire, et que Le Figaro ou qui que ce soit d’autre ne
détient pas la licence de modifier les propos de celui qui les tient.
Ensuite, parce que cela fait dire à l’Armée israélienne qu’elle
reconnaît qu’elle coupe TOUTES les communications de Gaza avec le monde
extérieur depuis plus de dix ans. Et donc qu’elle admet la légitimité
intrinsèque des habitants de l'enclave palestinienne de bombarder les villes
israéliennes, puisque, selon la citation deTsahal "remaniée" par le
journal francilien, ils seraient en situation de légitime défense en résistant
comme ils le peuvent à un "blocus".
Et si c’est Tsahal qui reconnaît cette "légitimité",
la question est donc close et les Ashkaloniens n’ont ainsi que ce qu’ils
méritent. Dixit Le Figaro, dans un détournement dont il est impossible,
vu sa gravité, d’exclure l’intention antisémite.
Parce que le VRAI communiqué de Tsahal dit ce qui suit :
"Tsahal: Suite au
précédent rapport concernant les sirènes qui ont retenti il y a quelques
minutes dans la ville d'Ashkalon et dans les environs de la bande de Gaza, deux
roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien.
Les roquettes ont été interceptées par le système de défense aérienne Dôme de
Fer".
Encore une remarque de fond à l’intention du Figaro
et d’autres journalistes francophones :
Il n’existe pas de blocus israélien sur Gaza, ni depuis dix
ans, non plus que depuis une semaine. Imposer un blocus, selon la langue française
rapportée par Larousse (par exemple), c’est l’ "Investissement d’une ville, d’un port, d’une position, d’un pays pour
lui couper TOUTE communication avec l’extérieur".
Les majuscules et les caractères gras sont de moi. Car même
si c’était l’intention de Tsahal d’imposer un blocus sur la Bande côtière, ce qui
reste à établir, l’Armée israélienne n’est pas en mesure de le faire puisque
13km de la frontière entre Gaza et l’ "extérieur" échappent à son
contrôle.
Ils sont administrés par l’Armée égyptienne, qui gère la
frontière entre le califat proclamé par le Hamas à Gaza et la République Arabe
d’Egypte, le plus puissant et le plus peuplé des Etats arabes, chef permanent
de la Ligue Arabe.
Il ne saurait donc être question de blocus de la part de l’Armée
israélienne, ni de "prison à ciel ouvert", ni de toutes ces
expressions controuvées qui ne sont pas sans rappeler la manière dont on accusait
les Juifs sous le régime de Vichy d’être responsables de tous les maux.
Pour le surplus, c’est Israël qui livre quotidiennement aux
Gazaouis absolument tout ce dont ils ont besoin, à l’exception d’explosifs et
de Kalachnikovs. L’Etat hébreu maintient ainsi en vie 1.3 millions de Palestiniens
de l’enclave de Gaza, en organisant une noria de centaines de camions
israéliens dont les marchandises transitent par le poste frontière de Kerem
Shalom.
Je rappelle aux mêmes journalistes francophones de tout à l’heure
que l’imposition d’un blocus vise à étouffer une ville, un port, une position
ou un pays, le plus souvent dans l’intention de forcer l’ennemi à abandonner le
combat. Et non à perfuser un territoire dont les gouvernants déclarent dans
leurs statuts leur intention d’éradiquer l’Etat d’Israël et tous ses habitants.
C’est carrément l’antithèse d’un blocus !
A force de centaines de mises au point de ce genre, la Ména
a presque réussi à rapprocher l’AFP d’une couverture moins émotionnelle
du conflit palestino-israélien et partant, plus professionnelle. La dépêche du Figaro
reflète les travers de l’habitude, et cette propension qu’ont certains membres
de l’intelligentzia parisienne de tous bords de se croire autorisés à traiter
les Israélites d’une façon différente de celle qu’ils appliquent au reste du
monde.
Nous nous contentons de relever les évidences factuelles de
ce traitement ségrégationniste. Non sans ressentir il est vrai un désagrément
qui s’apparente à de la nausée.
RIPOSTE
DE TSAHAL
Retour au factuel :
"L'Armée israélienne a frappé plusieurs cibles du
Hamas dans la bande de Gaza dans les premières heures de samedi après que des
roquettes tirées de l'enclave de Gaza ont été interceptées au-dessus du sud
d'Israël", a déclaré l'unité du porte-parole de Tsahal.
L'armée a déclaré qu'elle avait touché un poste militaire
du Hamas, une usine qui produit des roquettes ainsi que des infrastructures
souterraines.
Deux personnes ont été très superficiellement blessées à
Gaza lors de ces représailles.
Stéphane
Juffa et Jules Mazouz, ont participé à cette dépêche
Métula, vendredi soir
La Ména s’est trompée tôt ce vendredi matin dans l’identification
de la cible du raid (attribué au) du Khe’l Avir – l’Aviation israélienne – de la
nuit dernière.
Pas de beaucoup, de 2.5km, et de plus, nous avions admis
dans la dépêche que nous n’étions pas certains de notre localisation, car les
sources manquaient. Nous nous empressons cependant de corriger notre narratif,
à commencer par la carte matérialisant notre erreur, tout en proposant nos
excuses à nos abonnés [carte].
La cible effectivement visée par le Khe’l Avir se situe
légèrement plus au Nord-Est. Elle consistait en quatre bâtiments d’une fabrique
de missiles sol-sol iraniens de courte à moyenne portée.
La production des moteurs et des ogives n’était pas
concentrée sous un seul toit afin de minimiser les risques d’être attaqué et de
compliquer la tâche des pilotes israéliens. L’unité de production des missiles
s’étend en fait sur 2.5 kilomètres dans les sens est-ouest et ne comprend pas
moins de 70 ateliers et entrepôts.
Ce site avait déjà fait l’objet de plusieurs raids du Khe’l
Avir par le passé et des unités de production avaient été reconstruites.
L’anéantissement hyper-précis des quatre cibles interrompt
la chaîne de fabrication des missiles et rend le reste de l’usine inutile.
Les aviateurs israéliens ont anéanti les constructions
[carte vue globale] qui abritaient l’usinage des moteurs et l’assemblage des
ogives (les têtes des missiles contenant leur charge).
L’analyse de cette frappe démontre, outre la virtuosité des
pilotes, des avions, des systèmes et des missiles (sans doute une déclinaison récente
des Dalila), le degré de pénétration du dispositif ennemi par le Renseignement
israélien, tout simplement remarquable.
Le raid a sans doute été mené par deux
chasseurs-bombardiers transportant chacun deux missiles, qu’ils ont largués à
partir du nord du territoire libanais distant de 40km de l’objectif.
Vue globale du site de fabrication
et localisation des cibles détruites par le Khe’l Avir
Comme le montrent les photos satellitaires exceptionnelles produites
par la société israélienne spécialisée dans ce domaine ImageSat International
ISI, les bâtiments visés ont été réduits à l’état de ruines avec une précision
absolue.
Détail de l’oblitération des deux objectifs de la cible-est
Les occupants de ces ouvrages, les gardiens, les militaires
et les ouvriers (presque exclusivement des Libanais, des Irakiens, et des supplétifs
des Pasdaran prélevés dans d’autres pays "amis" de la Théocratie
persane) ont tous trouvé la mort. Des individus qui se trouvaient à proximité
ont été blessés.
Nous sommes en mesure de confirmer le bilan dressé cette
nuit par le chef de la Ména libanaise, Michaël Béhé, qui s’élève désormais à 23
morts, l’un des blessés ayant succombé durant la journée écoulée.
Source : Google Earth Pro - ImageSat
International - Metula News
Agency
La dernière image est le relevé radar du Boeing Dreamliner
d’ElAl, vol numéro 66 de Shanghai à Tel-Aviv. Lequel a été prié par les
contrôleurs du ciel de Nicosie de se détourner de sa route prévue afin d’éviter
la proximité de la Syrie et du Liban [carte] au moment des frappes.
L’appareil a atterri à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv à
01h40 locale non sans avoir traversé la totalité de l’île d’Aphrodite pour se
dérouter de son plan de vol initial.
Dernières minutes :
Un communiqué de Tsahal nous apprend que sur le coup des
20h locales, deux roquettes tirées par des terroristes islamiques de Gaza qui
faisaient route en direction d’Ashkalon ont été interceptées par le Dôme de
Fer. La population avait été prévenue par le système d’alerte "Couleur
rouge".
Nous nous attendons à
une riposte de l’Armée de Défense d’Israël dans les prochaines heures. Nous
suivons l’évolution de la situation.
Michaël
Béhé, Stéphane Juffa et Jules Mazouz, ont participé à cette dépêche
Métula, vendredi matin
Très tôt ce vendredi, à minuit quarante précisément, des
appareils survolant à basse altitude le nord du Liban ont lancé plusieurs
missiles – sans doute des Dalila – sur des centres de commandement, des
entrepôts et des ateliers de production de missiles balistiques iraniens de
moyenne portée établis en Syrie.
Les installations visées et entièrement détruites se
situent dans la périphérie de la ville de Masyaf (33 000 hab.) [carte].
Masyaf se trouve à 200km au nord de Métula, l’agglomération
israélienne la plus proche, et à 160km de la capitale Damas, dans le même point
cardinal.
La zone de Masyaf constitue la plus importante
concentration syrienne de centres de recherche pour le développement d’armements
de destruction massive, leur production, leur assemblage et leur stockage.
Il existe plusieurs sites dans un rayon de 9km au nord de la
ville, 2km au Sud, et 5km à l’Ouest, dédiés à ces activités.
Ils sont spécifiquement protégés par de multiples batteries
de missiles S-300 russes [triangle bordeaux sur la carte] installés sur les
reliefs au nord de Masyaf, servis par du personnel russe. Ils n’ont pas été
utilisés cette nuit.
La zone bénéficie également de la protection des S-400 [triangle
bordeaux sur la carte] disposés autour de la base aéronautique russe de Khmeimim
(à 51km au nord-ouest de Masyaf), immédiatement au sud de Lattaquié, la plus
importante position du corps expéditionnaire de Poutine en Syrie. Les S-400 n’ont
pas non plus été activés.
A Métula, nous sommes à la fois convaincus que ces missiles
sont technologiquement incapables d’intercepter les avions et les missiles
israéliens, et que Moscou n’a pas l’intention d’essayer de les abattre, ce qui
induirait une situation conflictuelle avec Jérusalem et laisserait le
contingent russe et son matériel exposés sans défenses efficaces à d’éventuelles
ripostes des Hébreux.
La nuit dernière, la Défense Contre Avions (DCA) syrienne,
constituée de camions Pantsir et de batteries antiaériennes russes plus
anciennes, a tiré des projectiles en direction des chasseurs-bombardiers
frappés de l’étoile de David et des missiles air-sol qu’ils ont largués.
SANA, l’agence de propagande du régime al Assad a déclaré avoir
intercepté "la plupart des missiles israéliens". C’est évidemment
faux, ces engins ne disposant pas de la technologie nécessaire pour parvenir ne
serait-ce qu’à les inquiéter. Le régime syrien n’est pas sérieux lorsqu’il émet
ces prétentions lors de chaque raid du Khe’l Avir, l’Aviation israélienne, de
même que les media qui reprennent ces fadaises.
Ce matin, la quasi-totalité des spécialistes en armement, y
compris arabes, réfutent ces prétentions syriennes.
Nous ignorons quel(s) site(s) a été précisément ciblé cette
nuit. Tous ont déjà fait l’objet, à plusieurs reprises, d’attaques et d’oblitérations
par le Khe’l Avir.
Nous pensons, sur la base des informations partielles que
nous avons recueillies, avec 80% de certitude, que le complexe qui a été principalement
visé ce matin est celui situé à moins d’un kilomètre au nord-est de Masyaf
[photo satellite].
Il se peut également qu’un centre pour la préparation et le
stockage d’ogives au gaz de combat, situé à 8km plus au Nord ait été également visé.
Le raid a causé la mort d’au moins 22 militaires et
officiers, principalement iraniens appartenant au Corps des Gardien de la
Révolution khomeyniste (Pasdaran), mais aussi de l’Armée régulière syrienne et
parmi les supplétifs étrangers des Iraniens.
On dénombre également 31 blessés, dont 8 au moins sont dans
un état critique..
Ce bilan a été recueilli à 02h17 par le chef de la Ména
libanaise Michaël Béhé, qui est parvenu à s’entretenir avec un responsable de l’hôpital
de Masyaf durant 30 secondes, avant que la conversation téléphonique ne soit
coupée.
En route vers leurs objectifs, les appareils israéliens ont
survolé Beyrouth à basse altitude ; ils y ont été vus et entendu par les
habitants dont un certain nombre a été pris de panique.
La situation est calme ce matin à Métula et aux frontières
d’Israël.
Il faudrait avoir de la buée sur ses lunettes pour ne pas
voir que la situation sécuritaire entre l’Iran et ses principaux détracteurs,
en particulier Israël et les Etats-Unis, est au rouge vif. Certes, l’introduction
encourageante du vaccin contre le Covid19 et la découverte d’une mutation
majeure du virus initialement détectée au Royaume-Uni retiennent l’attention
des observateurs et des media, qui, tels les chasseurs, ne peuvent pas courir
tous les lièvres à la fois.
Plus près de chez nous, l’attention est détournée par la
dissolution de la Knesset votée dans la nuit de mardi à mercredi, qui renvoie
les Israéliens aux urnes, pour la quatrième fois en deux ans, en mars prochain.
Il manque aussi quelques trente milliards d’euros dans les caisses de l’Etat,
déjà consommés par la pandémie, soit un quart du budget national.
Et à la mi-journée d’hier (mercredi), les ministres de la
coalition qui n’en est plus une se sont réunis et ont adopté la proposition du
Premier ministre Netanyahu de décréter un nouveau confinement généralisé de
deux semaines à partir de dimanche soir. Afin de faire face à la résurgence de
la maladie, avec plus de trois mille nouveaux cas déclarés dans les dernières
vingt-quatre heures.
Dans la cohue des fins de régimes, la rencontre a été
houleuse, de nombreux ministres étant persuadés que Binyamin Netanyahu exagère
la gravité des mesures à prendre, uniquement par souci de reculer encore
davantage l’audition des témoins à ses procès prévue dans un peu plus d’un
mois.
Ajoutez à cela l’atterrissage d’un Boeing d’ElAl à Rabat,
rempli de diplomates israéliens et yankees venus négocier avec le roi l’instauration
de relations diplomatiques entre le Maroc et l’Etat hébreu.
Les événements intéressants ou préoccupants fusent de
toutes parts, au point que des confrères ne savent plus où donner de la tête.
Reste que pour nous le choix est simple, et nous ne
saurions nous laisser distraire par toutes ces activités "de fin d’année".
Pour que le Khe’l ha-Yam – la Marine israélienne - décide, de concert avec l’Egypte,
de faire traverser le canal de Suez en surface à l’un de ses sous-marins
stratégiques (vraisemblablement porteur de missiles atomiques), pour que
personne ne puisse ignorer sa présence dans la mer Rouge en route pour le Golfe,
la situation doit être tendue.
Particulièrement si, au même moment, la Navy américaine
fait franchir le détroit d’Ormuz à l’un de ses propres submersibles, l’USS
Georgia (lui aussi en surface !), semblable au nôtre mais en plus grand, escorté
par les croiseurs lance-missiles USS Port Royal et l’USS Philippine Sea. Si trois
des onze porte-avions de la Navy, les Nimitz, Theodore Roosevelt et Dwight D.
Eisenhower ainsi que leurs escadres sont également sur zone, il faut
véritablement que les ennemis de la Théocratie chiite s’attendent ou se
préparent au pire. Actuellement, ce sont plus de 398 tubes verticaux pour
missiles de croisière et autres munitions dont la Marine américaine dispose
dans le Golfe, soit une plus grande puissance de feu que la plupart des autres
forces navales du globe dans leur totalité. On parle de l’une des plus imposante
armadas de guerre concentrées au même endroit depuis de nombreuses années.
Le sous-marin à propulsion nucléaire Georgia franchissant à l’air
libre le détroit
d’Ormuz, escorté par un croiseurs lance-missiles
C’est encore sans compter avec le survol du golfe
arabo-persique par une escadrille de B-52, les plus gros bombardiers du monde,
le ventre chargé de bombes atomiques.
Visiblement, on ne rigole pas en cette fin d’année maudite.
Et tout se déroule en parfaite synchronisation stratégique entre Washington,
Jérusalem et les pays arabes, qui s’empressent de dégager couloirs et aéroports
pour participer à l’effort de guerre de la Nouvelle alliance.
Tsahal ne commente pas ce genre de mouvements tactiques,
mais son chef d’état-major, le Général Aviv Kokhavi si. Il s’est fait ce lundi
le porte-parole de la coalition en adressant l’un des messages les plus musclés
et précis jamais reçus à Téhéran.
"Récemment, nous avons entendu parler de menaces
croissantes de l’Iran contre l’Etat d’Israël", a déclaré Kokhavi lors d’une
cérémonie de remise de distinctions de l’Armée. "Si l’Iran et ses
partenaires - membres de l’axe radical, dans le premier ou le deuxième cercle
de ses alliés - mènent des actions contre l’État d’Israël, ils découvriront qu’ils
sont dans un partenariat très coûteux. L’Armée israélienne attaquera avec force
n’importe quel responsable, principal ou secondaire d’une éventuelle agressioncontre l’Etat d’Israël
ou contre des cibles israéliennes.
Une série de réponses et d’options ont été préparées et exercées",
a ajouté Kokhavi.
Les raisons de la tension sont multiples : les
services de Renseignement alliés captent des messages relatifs à la préparation
d’actes de représailles à l’élimination du père du programme nucléaire
militaire de l’Iran, Mohsen Fakhrizadeh, à la fin du mois dernier. D’autres activités
sont observées concernant une éventuelle vengeance des ayatollahs à l’oblitération
de QassemSoleimani, feu le commandant
de la Force al Qods [ara. : Jérusalem] du corps des
Gardiens de la révolution islamique. Laquelle riposte pourrait survenir autour
du 3 janvier, date du premier anniversaire de sa suppression à Bagdad par l’Armée
américaine.
On assiste également à une accélération des efforts de
Téhéran en vue de produire des bombes atomiques. On peut même parler d’un
effort frénétique, probablement destiné à établir quelques faits accomplis
avant l’intronisation de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis. Khameneï
sait fort bien que sous le prochain président, on va rouvrir l’accord sur le
nucléaire perse et le renégocier. Or les ayatollahs désirent s’approcher de la
table de négociations en étant le plus près possible de l’arme atomique.
Histoire d’avoir la meilleure position d’ouverture possible.
C’est pour cela qu’ils font le forcing, sans s’occuper de
la pandémie de Covid-19 qui fait de leur pays l’un des plus touchés de la Planète,
même si leur compteur officiel est bloqué et fait invariablement état de 140 à 180
morts quotidiens. Mais peu importe l’épidémie pour les dictateurs chiites, même
si elle ne les épargne pas, tout comme la situation de faillite économique
assortie d’isolement international dans lesquels ils ont plongé leur
pays ; ce qu’ils veulent c’est devenir une puissance nucléaire à tout
prix, même s’ils sont prêts à se contenter d’une ou deux bombes pour commencer.
Le maintien de la junte cléricale au pouvoir est à ce prix,
car aussi longtemps que Téhéran ne possède pas la bombe atomique, il est à la
merci des décisions de ses ennemis, au premier rang desquels Jérusalem et
Washington. Si elle veut se maintenir à terme, et résister principalement au
soulèvement intérieur, la théocratie doit se doter de l’arme suprême,
simplement parce que les puissances régionales et mondiales ne prennent pas le
risque de s’attaquer aux régimes qui possèdent LA bombe. L’état des relations
avec la dictature infernale des Kim en Corée du Nord en témoigne.
C’est pour cela que l’Iran des ayatollahs et des mollahs a amplement amassé la quantité d’uranium
nécessaire à produire des armes. Il s’agit de minerai qui titre à 4.5% au lieu
des 3.67% autorisés par l’accord avec les 5+1. Réenrichi à plus de 90%, la
quantité suffirait à produire deux bombes.
C’est pour cette même raison qu’ils construisent une usine
souterraine dans le coin nord-ouest du site de Fordo, à 90km de Téhéran. L’Associated
Press a diffusé des images satellites de ce nouvel édifice commencé en
septembre, prises par la société Maxar Technologies [voir photo ci-après].
La nouvelle usine souterraine en construction sur le site de
Fordo
La théocratie s’affaire également à réparer les dégâts
causés par une explosion due à un sabotage en juillet dernier dans son autre
grand site nucléaire à Natanz. Une destruction ciblée qu’en
Iran l’on attribue sans hésiter à Israël, et qui a eu pour effet de retarder l’échéance
d’environ deux ans, en explosant les centrifugeuses capables d’enrichir l’uranium
à un degré d’utilisation militaire.
Mais les responsables perses entendent désormais que tout
soit prêt pour parvenir au but en quelques semaines au moment où des centrifugeuses
adéquates seront à nouveau disponibles.
Ce qu’Israël ne laissera pas faire, sans se préoccuper de l’identité
du président qui occupera la Maison Blanche, de ses préférences, et du qu’en
dira-t-on des faux culs européens.
Entre-temps, la guerre de basse intensité est déjà bien
engagée. Des entrepôts d’armes et de munitions sont régulièrement visés et
détruits par le Khe’l Avir, l’Aviation israélienne, sur l’autoroute chiite, que
ce soit dans sa portion syrienne ou iranienne. Des sabotages se multiplient à
un rythme élevé dans des usines et des ateliers stratégiques aux quatre coins
de l’Iran, des bombardements aériens sur des aéroports et des positions
fortifiées des Gardiens de la Révolution, les Pasdaran, ainsi que des éliminations
ciblées de savants ou de terroristes.
La Théocratie chiite se montre incapable de s’opposer à ces
opérations et encore moins de monter des actions de représailles réussies.
Le seul domaine dans lequel elle enregistre des succès est
celui de la cyber-guerre. A ce propos, Lotem Finkelstein, le responsable du
groupe de gestion des menaces chez Check Point, le géant israélien de la
cybersécurité, a déclaré que ce n’est pas un hasard si nous assistons à une
augmentation du nombre d’attaques contre des entreprises israéliennes. "La
plupart des incidents notables récents était des attaques de ransomwares
[rançonnage], mais bien qu’il s’agisse d’une partie importante du nombre total
de hacks, ils ne sont pas le seul type d’attaque", a noté Finkelstein.
Qui ajoute qu’il y a eu une augmentation constante du
nombre d’attaques contre des organisations israéliennes au cours des six
derniers mois. Alors qu’en juillet le nombre de cyberattaques contre des
organisations israéliennes était estimé à 19 000, en novembre ce chiffre a
atteint 33 600, soit une augmentation de 74%.
Le plus performant des groupes de hackers est Pay2Key.
La société israélienne de cybersécurité ClearSky, qui a
publié un rapport sur Pay2Key trois jours avant le prétendu piratage de l’IAI
(Israel Aerospace Industries), a déclaré que le groupe était probablement une
émanation d’une coopérative de piratage iranienne connue sous le nom de Fox
Kitten.
"Nous estimons que cette campagne fait partie de la
cyber-confrontation en cours entre Israël et l’Iran, la vague d’attaques la
plus récente causant des dommages importants à certaines des entreprises
touchées", a écrit ClearSky il y a une semaine.
Il est difficile d’identifier avec certitude l’origine d’une
cyber-offensive, mais plusieurs éléments ont trahi l’appartenance de Pay2Key
aux services informatiques de la Théocratie chiite.
A commencer par la langue utilisée dans les communications
internes de cette organisation. Si ce n’est
pas à proprement parler du farsi - la langue majoritaire en Iran -, à tout le
moins elle en respecte sans l’ombre d’un doute sensé la construction
grammaticale.
Autre erreur des hackers iraniens : ils ont tenté de
se faire passer pour des pirates informatiques et ont exigé des rançons pour
mettre un terme à leurs activités criminelles. Mais ils ne sont pas très au
courant des prix pratiqués par les authentiques pirates, leurs exigences étant
bien trop basses par rapport aux dégâts qu’ils ont infligés.
D’autre part, les rançons qui ont été payées – sans doute à
la demande des unités de contre-guerre informatique de Tsahal -, ont pu être
tracées et elles ont toutes abouti en Iran.
Avec une interrogation plus large encore à la clé de ce
questionnement tactique : si Pay2Key n’était pas à la solde de la junte
cléricale aux manettes à Téhéran, cela signifierait que ce régime ne ferait
pratiquement rien pour contrer les nombreuses attaques attribuées aux hackers
militaires israéliens. Et cela, c’est l’éventualité la moins plausible de
toutes.
Car on attribue aux informaticiens militaires israéliens plusieurs
"exploits" dans leur domaine, à l’instar du Stuxnet.
Un ver informatique découvert en 2010 qui a été conçu par les
Américains en collaboration avec l’unité israélienne 8200 pour s’attaquer aux
centrifugeuses iraniennes d’enrichissement d’uranium.
Spécifique au système Windows, Stuxnet avait été découvert
en juin 2010 par une société de sécurité informatique biélorusse. La complexité
du ver est très exceptionnelle pour un malware. Il a été décrit par des
spécialistes comme une cyber-arme, conçue pour attaquer une cible industrielle
déterminée. Il s’agissait d’une première dans l’histoire.
Depuis, la 8200 ainsi que d’autres unités de l’Armée
israélienne ont multiplié les attaques, certaines connues du public, d’autres,
la majorité, non.
En mai dernier les cyber-soldats hébreux avaient ciblé,
selon la Ména, le principal port iranien, celui de Bandar Abbas, le paralysant
durant environ une semaine. Cette cyber-frappe répondait apparemment à une
tentative iranienne précédente de pirater le système d’infrastructure
hydraulique israélien.
Ces dernières semaines, ce sont les Iraniens de Pay2Key qui
sont passés à l’offensive, et qui ont surpris les israéliens en leur infligeant
des dégâts importants, douloureux et coûteux. On pense qu’une cinquantaine d’entreprises
de l’Etat hébreu ont été affectées par cette attaque qui s’est produite autour
du weekend du 12 et 13 courants, dont des dizaines d’importateurs et d’entreprises
de logistique israéliens.
Les pirates ont réussi à s’introduire dans les serveurs de ces
sociétés et à pénétrer la chaîne d’approvisionnement d’Israël. Les entreprises
qui ont été attaquées sont parmi les plus importantes d’Israël dans le secteur
de la logistique et une telle attaque a le potentiel de perturber gravement l’approvisionnement
du pays en produits de base. Les informations volées peuvent également recéler
une valeur stratégique pour les Etats ennemis.
La plus importante victime de ce cyber-assaut dans le
domaine civil a été sans conteste la société cotée à la bourse de Tel-Aviv Amital
Data, qui fournit des solutions logicielles pour les transitaires, les agents
maritimes, les agents de vente de fret aérien et les courtiers en douane. Les
pirates ont fait irruption dans les ordinateurs d’Amital et ont volé sa liste
de clients, y compris leurs informations de connexion, qu’ils ont ensuite
utilisées pour pirater leurs systèmes. 40 clients d’Amital Data sont atteints,
ainsi que 15 autres groupes commerciaux israéliens.
Mais il y a pire… Les Iraniens sont parvenus à s’introduire
en profondeur dans la société ELTA, une filiale des Industries Aérospatiales Israéliennes
(IAI) appartenant à l’Etat. C’est ce qu’a révélé Pay2Key dimanche dernier par
un tweet en anglais qui disait à peu près "Toc Toc ! Cette nuit est plus
longue que la nuit la plus longue pour @ILAerospaceIAI".
Et c’est malheureusement vrai. Ils ont par exemple publié
la fiche de l’un des employés d’IAI, Zvika Weiss, nom d’utilisateur IAI zw93288,
y compris ses liens, accréditations et domaines d’accès, qui ont été masqués
sur la fiche ci-après :
La fiche technique de M. Weiss
Celui qui connaît l’importance d’ELTA dans l’électronique
de défense d’Israël peut se faire une idée du revers subi. Le groupe opère en
tant que concepteur et fabricant de systèmes de défense avec des produits basés
sur des capteurs électromagnétiques (radar, guerre électronique et
communication) et sur d’autres technologies de pointe.
Les produits ELTA sont conçus pour être utilisés dans le
renseignement, la surveillance, l’acquisition d’objectifs et la reconnaissance
(ISTAR), l’alerte précoce et le contrôle, la sécurité intérieure (HLS), l’autoprotection
et l’autodéfense.
ELTA emploie plus de 5 000 employés en Israël et dégage un
chiffre d’affaire que nous estimons (les derniers chiffres ne sont pas encore
publiés) à 400 millions d’euros officiellement, et bien d’avantage en tenant
compte des marchés non dévoilés. L’entreprise qui est présente sur tous les
continents, possède des dizaines de clients parmi les forces armées étrangères,
et collabore à des programmes avec plus de cinquante entités internationales.
Ce qui découle du percement de ses systèmes informatiques
est que, dans le doute, les informaticiens d’ELTA, d’IAI, de leurs filiales et
de leurs correspondants internationaux travaillent désormais d’arrache-pied à
améliorer la défense des accès, à repenser les systèmes informatiques, à
modifier tous les codes d’accès, à faire l’inventaire des projets qui
pourraient avoir été dégradés ou dont la documentation pourrait avoir été
volée, et à déterminer l’étendue spécifique des dégâts.
C’est un labeur monumental et urgentissime, qui peut même
engendrer la nécessité de modifier le système de fonctionnement de certaines
armes et de certains équipements. Il ne s’agit pas de précautions, mais de
dispositions essentielles sur lesquelles repose la sécurité de l’Etat hébreu
et, très probablement, d’autres pays amis également.
Uniquement pour l’exemple, le radar ELM-2084 du Dôme de Fer
est construit par ELTA. Ou encore, l'entrepreneur principal pour l'intégration
et le développement du système d'arme Arrow (dont l’Arrow3, un missile anti-missiles
balistiques, hypersonique et exoatmosphérique) est le MLM d'IAI, conjointement
avec… ELTA.
Sans compter les éventuels dommages irréparables – de la
documentation essentielle qui serait hypothétiquement passée à l’ennemi -, le
coût induit par la détermination et la limitation des préjudices s’élèvera à
l’équivalent de plusieurs dizaines de millions d’euros.
A cela s’ajoute le désordre, les doutes, les accusations de
négligence au sein de l’organisation mais aussi entre les divers partenaires en
Israël et avec l’étranger. Bref, c’est exactement ce qu’espéraient les
Iraniens, même si, en réalité, les dégâts qu’ils ont réellement causés ne
justifieraient pas cette réaction en chaîne. Mais c’est le doute qui la
justifie. Dans ce domaine, il est impensable de laisser ce genre d’évaluations
au hasard.
Dans une guerre, on ne peut pas comptabiliser que des
succès. De plus, on avait probablement sous-estimé les capacités des
informaticiens de la théocratie chiite, ce qui est presque inévitable lorsque
l’on est considéré comme un leader mondial de la cyber-défense et que l’on
compte autant de succès et de premières à son actif, qui sont autant d’échecs
cuisants pour l’ennemi.
Il y a aussi quelque chose d’encourageant dans la
démarche des Perses : si les dégâts que leur dernière cyber-attaque avaient été
déterminants, ils l’auraient tenue secrète et exploitée pendant l’affrontement.
Dans ce domaine, lorsque l’on parle trop, c’est indubitablement que l’on
bluffe. Si l’on a pillé les dossiers de l’adversaire, on les emmène avec soi,
on les exploite et l’on n’en parle pas.
Ceci posé, à qui le tour de jouer le prochain coup ?
Aux Israéliens, sans doute, si l’on tient compte du fait que les vengeances pour
des coups que l’on a reçus sont intangibles en matière d’évaluation
stratégique.