Enorme explosion sur l’autoroute chiite. Sur sa portion iranienne [012911/20]
dimanche, 29 novembre 2020
En exclusivité
Stéphane
Juffa, Jules Mazouz, Yoshua O’hanna et Jean Tsadik ont participé à cette
dépêche
Métula, dimanche, 23h59, 22h59 à Paris
Ce dimanche soir une très forte explosion a ébranlé la
ville de Sanandaj en Iran selon des media locaux et arabes. Nous sommes en
mesure de confirmer que cette explosion s’est effectivement produite. Elle est
advenue aux environs de 21h00 heure d’Israël, soit 22h30, heure iranienne.
Sanandaj est la seconde
agglomération en ordre d’importance du Kurdistan iranien.
Mais surtout, et c’est une exclusivité de la Ména, elle se
situe à 73km à l’est de la frontière irakienne, précisément sur la fameuse "autoroute
chiite" [carte] conduisant de Téhéran à Damas.
Ce qui fait de Sanandaj une
ville étape/transit stratégique, exactement à la même enseigne que Boukamal,
qui est régulièrement bombardée par des appareils supposément israéliens.
En rouge, l’autoroute chiite
En orange, la tangente-sud
En blanc et en jaune les frontières internationales
Notre évaluation, uniquement basée sur l’analyse et non sur
une quelconque observation, est qu’un important transport d’armes et/ou de
munitions était stocké à Sanandaj, en transit vers Damas, le Liban ou la
frontière israélienne.
C’est la nature de la "marchandise" qui seule a
pu générer une aussi importante explosion.
Jean Tsadik et Stéphane Juffa sont convaincus que l’explosion
s’est produite dans l’un des camps des Gardiens de la Révolution, aux abords de
la ville, conçu spécifiquement pour stocker des cargaisons empruntant l’autoroute
chiite.
En revanche, nous ne savons pas ce qui a déclenché l’explosion,
à savoir un sabotage ou un bombardement aérien.
Les IRGC, les Gardiens de la Révolution khomeyniste ou Pasdaran
ont émis un communiqué sur Twitter affirmant que "la lumière et le son
étaient dus au passage du gaz à travers les soupapes de décharge [et les tours
de flammes] à l'intérieur de l'installation pétrochimique de Sanandaj, ce qui a
généré un fort souffle".
Nous sommes convaincus quant à nous qu’il s’agit d’une
tentative de diversion de la part des Pasdaran dans le but de dissimuler le
fait que "quelqu’un" [probablement l’ennemi israélien] a détruit un nouveau
chargement d’armes en route pour la Syrie. Que ce quelqu’un l’a fait à l’intérieur
du territoire iranien, au lendemain de l’élimination près de Téhéran du scientifique
le plus important du projet de bombe atomique de la théocratie persane. Ce qui
démontrerait, si la population connaissait la vérité, l’extrême perméabilité du
système défensif iranien face aux frappes de l’ennemi.
Toute personne qui visionnera la vidéo en début de dépêche
se persuadera sans l’ombre d’un doute sensé qu’il ne s’agit pas de la décharge dans
l’atmosphère d’un surplus de gaz industriels. L’annonce des IRGC conforte
encore notre estimation si cela était nécessaire.